JB DUNCKEL – Carbon (2022)
De qui parle-t-on ? :
Auteur, compositeur et interprète français, actif depuis 1995, par ailleurs membre avec Nicolas Godin de l’un des duos historiques de la french touch, Air.
De quoi parle-t-on ? :
Musique électronique mélodique et spatiale, évidemment dans la veine de celle produite par le duo versaillais Air.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
L’entame se fait sur le dancefloor, mais très vite la langueur s’inscrit dans les boucles de cet opus.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Le francilien applique à merveille les principes harmoniques appris avec les mythiques Air.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Le grand public était assez friand des mélodies synthétiques de Air, il pourrait donc retrouver cette ambiance dans ce nouvel opus.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé
Musique synthétique gracile et minimaliste calibrée pour résister aux affres de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8)
- Il tourne en boucle sur ma platine
En pause depuis une bonne dizaine d’années, le combo versaillais Air ne donnent des signes de vie que par l’entremise des albums en solo de ses deux têtes pensantes. Après le très bon Concrete And Glass de Nicolas Godin en 2020, JB Dunckel alimente aujourd’hui cette brillante alternance avec les boucles synthétiques downtempo de Carbon.
La chose est loin d’être révolutionnaire, mais la maitrise des atmosphères planantes et éthérées du francilien force une nouvelle fois le respect. L’envie de se diriger vers le dancefloor est d’emblée instillée par l’electropop de Spark et du single Corporate Sunset. Après cette entame entrainante, c’est l’ambiance du chillout qui gagne la langueur de Space et de Shogun. La pop aérienne et suave de Zombie Park et la mise à l’honneur du krautrock des légendes germaniques de Kraftwerk sur le minimaliste Dare injectent une petite dose de vitamine dans le tempo de cet opus. Sur un laps de temps malheureusement beaucoup trop court, le français enchaine ainsi les ritournelles électroniques dans une homogénéité harmonique sans faille.
Si les humains devaient un jour se déplacer vers les confins de l’espace, ne doutons pas que la dreampop céleste du Carbon de JB Dunckel seraient intégrées à la playlist de leur très long voyage.