MOMMA – Household Name (2022)
De qui parle-t-on ? :
Groupe Américain, actif depuis 2018, principalement emmené par les musiciennes et chanteuses Etta Friedman et Allegra Weingarten.
De quoi parle-t-on ? :
Noisy-rock très imprégné des tendances shoegaze qui avait cours aux Etats-Unis durant les années 90.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Le rythme n’est pas supersonique, mais le côté bruitiste et la musicalité incitent grandement au mouvement.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
La leçon sur la fluidité harmonique a bien été apprise par les Américaines.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
L’attrait pour le rock indépendant des années 90 touche une multitude de groupes, mais pas sûr en revanche que le grand public suive cette tendance.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé
Le rock bruitiste et monocorde ne pâtit pas des turpitudes de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (7)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Et oui, à l’instar des pétulantes Wet Leg ou des furieuses Horsegirl, voici encore un groupe de jeunes américaines qui s’amuse avec le revivalisme du rock indépendant des années 90. Alors en quoi Household Name, troisième opus du duo californien Momma, diffère-t-il des autres productions ?
Pas par son originalité en tout cas, étant donné que le combo puise allégrement son inspiration dans le noisy-rock des Pixies ou des Built To Spill. Par sa brulante efficacité en revanche, les douze titres de cet opus distillent avec adresse leur aura bruitiste et leur groove addictif. Le mythique Frank Black et ses comparses bostoniens alimentent d’emblée les influences rock de Rip off. Les chants suaves alternés ou simultanés d’Etta Friedman et d’Allegra Weingarten se lovent ensuite à merveille dans le shoegazing entrainant des singles Speeding 72, Medicine et Rockstar. Tout au long de l’album le schéma harmonique ne varie pas d’un iota, le rock est rugueux, mélodique et finalement, diablement séduisant.
L’année 2022 sera donc marquée du sceau du revival des bouillantes nineties. Les Momma, aussi issus de cette nouvelle génération américaine à prédominance féminine, ajoutent avec le très bon Household Name leur petite pierre à cet édifice de la nostalgie.