LYKKE LI – Eyeye (2022)
De qui parle-t-on ? :
Chanteuse et musicienne suédoise, active depuis 2007.
De quoi parle-t-on ? :
L’album navigue dans la beauté, le minimalisme et l’extrême lenteur de la folk-music.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Rien dans cet angélisme vocal n’incite vraiment au mouvement.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Uniquement pour entendre à l’infini la voix ensorcelante de Lykke Li.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
L’ensemble est magnifique mais très loin des standards mainstream de l’electropop.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé
La compression égratignera forcément la pureté de cette voix.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Loin des arpèges synthétiques qui firent autrefois sa gloire, la suédoise Lykke Li propose une épure vocale magnifique sur le minimaliste Eyeye.
Enfin délestée du poids de son tube planétaire I Follow Rivers, la diva d’Ystad explore aujourd’hui les profondeurs de sa voix dans le dépouillement et la mélancolie de la folk-music. Et Dieu que c’est beau! L’envoûtement démarre avec le chant quasi a cappella du sublime No Hotel et ne lâche son emprise qu’après les dernières notes du biblique ü&i. La musique, discrète, apathique, parfois presque inexistante, n’est là que pour seconder cette performance vocale hors du commun. Le plaisir est malheureusement de trop courte durée, après trente-trois petites minutes, la prêtresse scandinave nous abandonne à notre propre dévotion.
Beaucoup ne retrouveront pas leurs repères dans le dénuement harmonique du somptueux Eyeye, mais dans cet éloge de la lenteur, Lykke Li prouve au moins que les grands albums ne se nourrissent pas forcément d’exubérance instrumentale.