THE BOO RADLEYS – Keep On With Falling (2022)
De qui parle-t-on ? :
Groupe Anglais, actif dans un premier temps de 1988 à 1999, puis reformé depuis 2021. Le leader et songwriter d’origine, Martin Carr, ne fait plus partie de l’aventure. Le combo a été relancé par les deux autres membres originels, Tim Brown et Simon « Sice » Rowbottom, accompagnés du batteur Rob Cieka.
De quoi parle-t-on ? :
Les Anglais se relancent par le versant pop de leur musique, autrefois glorifié par le sublime Wake Up!.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Cette pop solaire émoustille souvent nos membres les plus léthargiques.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
L’on ne présente plus la puissance mélodique des Boo Radleys lorsqu’ils s’attèlent à la pop-music.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
L’album connaitra vraisemblablement un beau succès de l’autre côté de la Manche.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé
L’entrain de cette pop ciselée devrait emporter dans son élan tous les problèmes liés à la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (7)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Le réveil de l’une des légendes de l’indie-rock britannique des nineties est-elle une si bonne idée ? Après la sortie du très mitigé King Size, les Boo Radleys avaient sans émouvoir grand monde tiré un trait sur leur collaboration dans le courant de l’année 1999. Voyons donc si le niveau de ce Keep On With Falling valide l'intérêt de cette reformation.
Le maitre à penser originel, Martin Carr, n’étant pas de cette nouvelle aventure, les rênes du songwriting sont aujourd’hui prises en mains par Simon Rowbottom et Tim Brown. Pas d’inquiétude toutefois, ce transfert de responsabilité transpire à peine à l’écoute de ce septième opus. Après plus de deux décennies d'absence, le combo de Wallasey n’a semble-t-il rien perdu de sa joie de vivre et de son entrain. L’enjoué I’ve Had Enough I’m Out inscrit d’emblée ses arpèges dans le sillon pop radieux du divin Wake Up!. Le guilleret Keep On With Falling poursuit dans cette voie et confirme que l’album n’empruntera pas le chemin plus obscur du shoegazing bruitiste de l’immense Giant Steps. Les pépites pop chatoyantes et cuivrées s’enchainent ainsi sans défaillances majeures, et offrent parfois, à l’instar d’All Along ou de You And Me, quelques très bons moments.
Keep On With Falling ressemble à ces petits albums de pop sans grande prétention mais au redoutable pouvoir d’attraction. Les légions de fans des Boo Radleys, aujourd’hui clairsemées et âgées, devraient finalement se délecter de ce brillant retour.