BEACH HOUSE – Once Twice Melody (2022)
De qui parle-t-on ? :
Duo américain, actif depuis 2004, composé de la claviériste et chanteuse Victoria Legrand et du multi-instrumentiste Alex Scally.
De quoi parle-t-on ? :
Le duo américain ne change quasiment rien à sa recette dreampop.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Un tempo toujours mélancolique, mais associé à une beatbox entêtante qui incite beaucoup à battre la mesure.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Une musicalité bien plus prononcée que sur le précédent opus, 7.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Il est difficile de résister à l’attrait mélodique de certaines de ces nouvelles chansons.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé
Une synthpop mélancolique qui ne perd pas son essence dans le carcan de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (7)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Découpé en quatre parties, présentées depuis la fin d’année dernière sous forme d’EP, Once Twice Melody, huitième album studio des Beach House, sort enfin dans sa version intégrale.
La première lecture de ce nouvel opus s’avère pour le moins déroutante. Quatre-vingts minutes de spleen dreampop qui donnent parfois la fâcheuse impression d’écouter un seul et même morceau. La voix céleste de Victoria Legrand et les harmonies synthétiques paradisiaques sont pourtant bien présentes, mais il faut un peu de patience pour différencier l’opulent tracklisting proposé par le duo de Baltimore. Pas d’affolement toutefois, comme le bon vin les mélodies des Américains prennent corps avec le temps. L’éponyme Once Twice Melody et le single Superstar lancent ce nouvel exercice dans un schéma déjà bien connu, fait de pop mélancolique et de gimmicks enchanteurs. Mais le hic dans ce genre d’albums fleuves réside dans l’homogénéité qualitative, et celui des duettistes du Maryland n’échappe malheureusement pas à cette règle. Derrière les envolées divines de Through Me, de New Romance, d’Over And Over, ou de Masquerade, se cachent les notes un peu superflues d’un Hurts To Love, d’un ESP, ou encore d’un Sunset.
Once Twice Melody aurait été un très grand album s’il s’était concentré uniquement sur ses meilleures chansons. Mais ne boudons pas notre plaisir, dans leur très grande générosité les Beach House distillent une pop gracile capable d’étancher la soif de nouveautés de leurs fidèles suiveurs.