BLOOD RED SHOES – Ghosts On Tape (2022)
De qui parle-t-on ? :
Duo anglais, actif depuis 2004, composé de la chanteuse et guitariste Laura-Mary Carter et du multi-instrumentiste, lui aussi chanteur, Steven Ansell.
De quoi parle-t-on ? :
Electro-rock poisseux et mélodique qui rappelle un peu celui pratiqué par les Américains de Garbage.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Un tempo rock furieux sur une bonne partie de l’album.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Derrière l’obscurité se cache un sens inné de la mélodie.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Un style ténébreux qui peut rebuter, mais quelques tubes rock sont tout de même capables de fédérer le plus grand nombre.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé
Des boucles électroniques bastonnées à la lourdeur rock, rien donc que la compression n’effraie.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (7)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Il y a encore du sang sur les murs après l’écoute de l’electro-rock ténébreux de Ghosts On Tape, sixième opus studio des Britanniques de Blood Red Shoes.
D’emblée la voix démente et ombrageuse de Steven Ansell hante le crescendo un peu flippant de Comply. La musicalité est pourtant le fer de lance du duo de Brighton, mais la lourdeur rock martelée avec force brosse les contours apocalyptiques de ces harmonies. Les surpuissants et très « engageants » Morbid Fascination et Murder Me, irradiés par le chant dantesque de la sublime Laura-Mary Carter, dépeignent cette inquiétante ambivalence. Derrière l’énergie rock, encore bien présente sur Give Up ou sur I Am Not You, la langueur mélancolique d’un Sucker ou d’un Begging évoque plutôt le travail des divins Daughter que celui des impétueux vétérans de Garbage. Comme un clin d’œil vers l’avenir, cet opus se conclue dans l’electropop addictive de Four Two Seven.
Les Blood Red Shoes poursuivent leur cheminement rock en clair-obscur, l’effort mélodique initié sur l’album Get Tragic prend un peu plus de consistance sur ce très bon Ghosts On Tape.