MILES KANE – Change The Show (2022)
De qui parle-t-on ? :
Chanteur et guitariste anglais, actif depuis 2004, ancien membre des Rascals et occasionnellement activiste, avec Alex Turner, du supergroupe The Last Shadow Puppets.
De quoi parle-t-on ? :
Miles Kane explore aujourd’hui d’autres sonorités, celles de la pop guillerette, du blues-rock et de la soul.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Une bonne moitié de l’album évolue dans une haute intensité rythmique.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
L’instantanéité harmonique est l’un des piliers de ce nouvel opus.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Avec ces nouvelles mélodies, le britannique va certainement élargir sa base de suiveurs.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé
Une variété instrumentale qui prend plutôt ses aises en dehors de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (7)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Après avoir poussé la chansonnette l’année dernière sur l’un des titres du Blue Banisters de la diva Lana Del Rey, Miles Kane revient en solo avec le très sixties Change The Show.
Si le bouillant Coup De Grace était plutôt centré sur le glam rock seventies des légendaires T. Rex, ce quatrième exercice en solitaire expose un éclectisme harmonique et une richesse instrumentale peu entrevus jusque-là. Les notes du regretté Marc Bolan planent encore dans la mélodie langoureuse de Tears Are Falling, mais les percussions endiablées de Don’t Let It Get You Down entrainent très vite l’auditeur dans la naïveté de la pop. La voix divine de l’anglaise Corinne Bailey Rae insuffle ensuite une touche de soul sur l’enlevé Nothing’s Ever Gonna Be Good Enough. Le natif de Birkenhead invoque la puissance et la folie des cuivres pour transcender le blues-rock de Never Get Tired Of Dancing et Tell Me What You’re Feeling. Juste avant de tirer sa révérence dans la lenteur du bien nommé Adios Ta-ra Ta-ra, le transfuge des Rascals atteint encore un sommet avec la pop addictive et enjouée de Caroline.
Si Miles Kane ne prône toujours pas l’originalité, ses envies musicales prennent en revanche un sérieux coup de jeune. Un vent de fraicheur et d’optimisme pousse les arpèges de Change The Show vers un temps où l’insouciance était plus fringante qu’aujourd’hui.