Après l’éclaircie rock de Duck, les Kaiser Chiefs commettent une nouvelle fois l’irréparable avec les notes mielleuses et sirupeuses de Kaiser Chiefs’ Easy Eight Album.

Ressentir le besoin d’évoluer musicalement et convoiter une reconnaissance populaire plus conséquente sont des envies assez courantes dans le monde du rock. Certains artistes réussissent très bien cette transition, mais d’autres se prennent les pieds dans le tapis, le combo de Leeds fait malheureusement partie de cette seconde catégorie. Le rock est une valeur qui semble avoir fait long feu dans le songwriting du quintette britannique, la synthpop insipide des très grand public Feeling Alright, How 2 Dance, Burning In Flames et Jealousy, n’en présente aucune trace. Le groupe essaie tout de même d’allumer quelques mèches sur les rugueux The Job Centre Shuffle, Reasons To Stay Alive et The Lads, mais cela demeure bien trop timide pour inverser cette triste impression de marasme.

Le souvenir des très bons moments des Kaiser Chiefs ne suffit plus à défendre aveuglément leur production, le faible niveau du trop fade Kaiser Chiefs’ Easy Eight Album est même une cause de rupture définitive de notre indéfectible soutien.

(4)

De qui parle-t-on ? :

Groupe anglais, actif depuis 1996, composé de Ricky Wilson, Simon Rix, Andrew White, Nick Baines et Vijay Mistry.

De quoi parle-t-on ? :

La rareté rock est aujourd’hui noyée dans un bain sirupeux de synthpop.  

Rythme :

-  Je me suis endormi

-  Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-  Mes pieds se mettent à bouger

-  Je me lève et je danse

L’attaque synthpop est aujourd’hui clairement tournée en direction du dancefloor.

Accessibilité :

-  Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-  Les refrains entrent directement dans ma tête

-  Que des hits taillés pour les stades

Tout ici est construit pour plaire au grand public.

Audience :

-  J’ai du succès avec mes goûts musicaux

-  Peut-être écouté sans déranger personne

-  Tout le monde s’enfuit lorsque je l’écoute

-  Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

Cette pop grand public devrait évidemment appâter pas mal de nouveaux fidèles.