De qui parle-t-on ? :

Groupe français, actif depuis 2007, composé de Jacques Cormary, Alix Caillet, Mattia Lucchini et Stefano Lucchini.

De quoi parle-t-on ? :

Le groupe poursuit son exploration si particulière de la pop synthétique et de la poésie.

Rythme :

-          Je me suis endormi dans mon fauteuil

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-          Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Quelques titres pour danser, mais la mélancolie et la lenteur demeurent les maîtres-mots de cet ensemble.

Accessibilité :

-          Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Mélodie agréable mais sans aspérité

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

Plusieurs écoutes sont nécessaires pour apprécier la poésie un brin abstraite du combo bordelais.

Audience :

-          Musique que madame me demande de réécouter

-          Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-          Madame s’en va quand je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-          Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Les mélodies sont toujours aussi belles, mais pas sûr que cet album empli de spleen plaise beaucoup au grand public.

Qualité audiophile :

-          J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-          Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-          S’écoute impérativement en format non compressé

La base synthpop et le chant monocorde ne posent pas de problème dans l’étroitesse de la compression.

Conclusion :

-          Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-          Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-          Je l’écoute facilement mais sans émotion

-          J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (7)

-          Il tourne en boucle sur ma platine

Les vers parfois mystérieux et la pop atypique des Français d’Odezenne effleurent encore un peu plus les étoiles sur le céleste 1200 Mètres En Tout.

L’electropop addictive est aujourd’hui le plus bel atour des harmonies du combo bordelais. Derrière le spoken word toujours omniprésent d’Alix Caillet et de Jacques Cormary, les boucles synthétiques illuminent la mélancolie psychédélique de Mr. Fétis, la pop langoureuse de l’émouvant Caprice et du single Svengo, ou encore la synthpop dansante de Palavas-Les-Flots et de Bitch. Les girondins ne sont pas avares de leurs notes et de leurs bons mots, les seize morceaux de ce cinquième opus s’étalent sur une bonne soixantaine de minutes. Dans cette abondance de biens, tout n’est évidemment pas parfait, mais la seconde partie de l’album, qui s’élance avec la voix suave de Julia Lanoë, du duo électronique Mansfield.TYA, sur la sublime ballade Une Danse De Mauvais Goût, nous réserve encore quelques belles surprises. Notamment sur le spleen du brillant Hardcore, sur l’hommage aux versaillais de Air sur Mamour, sur la pop imparable de Géranium ou sur la nostalgie du fabuleux Vu d’Ici.

Les Odezenne empruntent une nouvelle fois les chemins de traverse de la scène musicale hexagonale. Si 1200 Mètres En Tout a peu de chance de sortir de la confidentialité, son essence pop et sa poésie sibylline respirent l’originalité et émoustillent agréablement l’oreille de l’auditeur.