SUUNS – The Witness (2021)
De qui parle-t-on ? :
Trio canadien, actif depuis 2007, composé de Ben Shemie, Liam O’Neil et Joseph Yarmush.
De quoi parle-t-on ? :
L’expérimentation musicale, pourtant marque de fabrique du combo, laisse aujourd’hui plus de place à la fluidité de la pop synthétique.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Une ambiance synthpop qui permet souvent de battre la mesure.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
L’accroche harmonique n’est certes pas instantanée, mais s’apprivoise toutefois beaucoup plus vite que sur les précédents albums.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Plus présentable auprès du grand public, cet album devrait permettre au combo de conquérir quelques nouvelles ouailles.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé
Retour à un schéma musical classique et synthétique qui ne craint pas les tourments de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Sur l’aérien The Witness, les Canadiens de Suuns injectent une dose non négligeable de pop dans leurs expérimentations musicales si singulières.
La complexité du divin et torturé Felt semble aujourd’hui avoir fait long feu. Pourtant d’emblée une brume psychédélique s’installe sur les notes langoureuses et cuivrées de Third Stream. Mais très vite la pop s’immisce dans les arpèges de Witness Protection pour former une jolie ritournelle que les Américains de Eels ne renieraient certainement pas. Le trio montréalais donne ensuite dans le « traditionnel » sur le post-punk du single C-Thru et sur l’electropop lancinante de Timebender. Une pause rythmique est marquée sur l’apathique Clarity, avant que les percussions entêtantes du regretté Beta Band ne viennent hanter le synthétique The Fix. Le combo québécois plane alors dans la stratosphère ambient de Go To My Head et termine son voyage dans la technopop spatiale de The Trilogy.
The Witness, cinquième album aux allures fugaces et à la fluidité indéniable, marque un tournant dans la carrière des Suuns et laisse entrevoir pour l’avenir de bien belles perspectives harmoniques.
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