De qui parle-t-on ? :

Le DJ français Laurent Garnier accompagne le temps de cet album le duo perpignanais The Limiñanas, composé des époux Limiñana, Marie et Lionel.

De quoi parle-t-on ? :

Le rock psychédélique du duo perpignanais est bastonné par l’electro entêtante du DJ parisien.

Rythme :

-          Je me suis endormi dans mon fauteuil

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-          Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Le démon de la danse prend possession de l’auditeur dès les premières notes de Saul.

Accessibilité :

-          Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Mélodie agréable mais sans aspérité

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

Style basique et répétitif nullement construit pour la prise de tête.

Audience :

-          Musique que madame me demande de réécouter

-          Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-          Madame s’en va quand je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-          Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

L’intensité, le rythme tonitruant et la récurrence harmonique peuvent rebuter l’auditeur sur la longueur de l’album.  

Qualité audiophile :

-          J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-          Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-          S’écoute impérativement en format non compressé

Rythme monocorde et synthétique plutôt adapté à l’étroitesse de la compression.

Conclusion :

-          Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-          Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-          Je l’écoute facilement mais sans émotion

-          J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8)

-          Il tourne en boucle sur ma platine

L’alliance de la techno entêtante de Laurent Garnier et du garage rock salement amoché des Limiñanas ne pouvait qu’être explosive. Mais la puissance de feu de De Película laisse apparaitre un phénomène moins attendu, la résurgence du groove à l’état brut.

Chacun agitateur depuis moult années de domaines musicaux diamétralement opposés, il était difficile d’imaginer que le duo Perpignanais et le DJ parisien allaient un jour se rencontrer. Pourtant, les boucles technoïdes, le rock d’un autre âge, le chant de Lionel, souvent, ou de Marie, plus rarement, créent l’alchimie extraordinaire de cette comptine amoureuse ordinaire. L’attraction du dancefloor se fait d’emblée ressentir sur l’addictif Saul. Les trois compères font ensuite parler la poudre sur l’electro-rock psychédélique de l’instrumental Je Rentrais Par Le Bois… BB. Le tête-à-tête avec Juliette Dans La Caravane suit le rythme répétitif de la drum’n’bass. La température et l’intensité atteignent leur point d’orgue sur l’incendiaire et hispanique Que Calor!. Le tempo ralentit fortement sur la seconde partie de l’album, notamment sur le blues-rock langoureux de Juliette ou lorsque la voix de Bertrand Belin laisse planer l’ombre du grand Alain Bashung sur Au Début C’était Le Début.  

Pour des vétérans de la scène musicale hexagonale, les Limiñanas et Laurent Garnier affichent une bien belle santé. Le trio avec l’incandescent De Película embrase littéralement l’atmosphère et laisse trainer derrière lui une redoutable odeur de soufre.  

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