KANYE WEST – Donda (2021)
De qui parle-t-on ? :
Rappeur, producteur et businessman américain, actif depuis 1996.
De quoi parle-t-on ? :
Rien de nouveau sous le soleil, le hip-hop tubesque baigné de mysticisme demeure le pain quotidien de l’américain.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Derrière les beats entêtants, le tempo de l’album est plutôt lent.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
La fluidité harmonique est ici portée à son paroxysme.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
L’attente d’un nouvel album de Kanye West déclenche à elle seule un buzz phénoménal… le contenu dudit album en deviendrait donc presque secondaire.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé
Musique urbaine calibrée pour résister à tous types de formats.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (7)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Kanye West nous avait habitué ces dernières années aux contenus très courts, voire faméliques, mais le très attendu Donda propose aujourd’hui un menu gargantuesque… plus aisément sujet aux moments d’égarement.
Dieu est à nouveau le point central de ce dixième album studio. Mais les voies du seigneur étant impénétrables, inutile ici de chercher une quelconque cohérence dans le discours biblique que le rappeur d’Atlanta prétend répandre. Entouré comme à son habitude d’un parterre de célébrités (citons pour l’exemple les gigastars nord-américaines Jay-Z, Marilyn Manson, The Weeknd et Chris Brown, ou encore, esprit cocardier oblige, le DJ lyonnais Gesaffelstein), Kanye West conduit son hip-hop tubesque et sans grande surprise en pilotage automatique. Le résultat demeure toutefois assez intéressant, le géorgien maitrise toujours à merveille les tempos, l’efficacité harmonique et la variation des tonalités vocales. Le R’n’B de Jail et de Hurricane, le hip-hop apocalyptique de God Breathed et de Praise God, ou old school d’Off The Grid et de Heaven And Hell, et le christique Jesus Lord, rappellent à quel point le génie de l’américain est grand.
Vilipender Kanye West pour ses prises de position malheureuses ou pour ses monologues contradictoires est l’un des sports favoris de ses détracteurs. Mais l’américain n’en a cure, le très correct Donda est une mise en musique lumineuse de ce tapage médiatique parfois nauséabond.
Rechercher un titre de Kanye West sur |