ARAB STRAP – As Days Get Dark (2021)
De qui parle-t-on ? :
Duo écossais, actif dans un premier temps de 1995 à 2006, reformé provisoirement en 2011, puis définitivement depuis 2016, composé d’Aidan Moffat et de Malcolm Middleton.
De quoi parle-t-on ? :
Indie-pop synthétique, dans la lignée de ce que le duo écossais a toujours produit.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Une beatbox omniprésente sur des tempos parfois enlevés, mais avec un spoken word qui incite plus à l’écoute qu’au mouvement.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Le mélange, certes harmonieux, du minimalisme musical et du spoken word demande clairement à être apprivoisé.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Le chant mélancolique et parlé d’Aidan Moffat, parfois proche de celui de grand Leonard Cohen en personne, ne sera pas du gout de tout le monde.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé
Ensemble monocorde, souvent synthétique, qui pâtit peu des turpitudes de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Après plusieurs lustres d’absence, la pop synthétique et la poésie mélancolique de As Days Get Dark extirpent enfin le duo écossais Arab Strap des tréfonds de l’oubli.
Le phrasé rauque et sentencieux d’Aidan Moffat, ainsi plaqué sur les boucles synthétiques de l’addictif The Turning Of Our Bones, nous ramène d’emblée aux belles heures des albums The Week Never Starts Round Here et Philophobia. Le monologue à peine instrumenté de la ballade Another Clockwork Day et la chaleur gutturale de son chant sur le très pop Compersion, Pt. 1 permettent d’ailleurs à l’originaire de Falkirk de gagner ses galons de crooner. Mais attention toutefois, derrière cette omniprésence vocale, de ne pas minimiser le rôle de Malcolm Middleton. En charge de l’esthétique musicale de ce septième opus studio, le natif de Dumfries impulse ainsi son aura harmonique sur la langueur des sublimes Bluebird et Fable Of The Urban Fox, sur le groove monolithique de l’intense Here Comes Comus! ou encore sur les beats symphoniques de I Was Once A Weak Man.
Malgré une carrière pour le moins chaotique, les Arab Strap ont toujours su préserver ce niveau d’excellence qui irradie de nouveau le très réussi As Days Get Dark.