BALTHAZAR – Sand (2021)
De qui parle-t-on ? :
Groupe belge, actif depuis 2004, composé de Jinte Deprez, Maartin Devoldere, Simon Casier, Michiel Balcaen et Tijs Delbeke.
De quoi parle-t-on ? :
Dans la continuité de l’album Fever, le combo accentue sa propension pour la pop et pour l’electropop.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Le rythme n’est certes pas toujours très élevé, mais le groove insoutenable de cette musique incitera souvent l’auditeur à se lever.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Les gimmicks entêtants, artifice musical favori des Balthazar, s’insinuent très rapidement dans l’esprit de l’auditeur.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Chacun des titres de cet opus pourrait aspirer au rang de single. Sand devrait devenir l’album le plus populaire du combo de Courtrai.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé
La construction musicale entêtante et lascive ne semble pas souffrir des affres de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Deux ans après le brillant Fever, les belges de Balthazar intensifient encore leur vision lumineuse de la pop sur le sensuel Sand.
Les premières écoutes de ce cinquième album imposent d’emblée un constat, le combo de Courtrai est certainement devenu le roi du tube imparable, mais attention pas de ces tubes inconsistants débités au kilomètre que l’on entend à longueur de temps, mais plutôt de ceux qui transforment l’ordinaire en extraordinaire. La construction musicale est subtile, une ligne de basse toujours omniprésente, des chœurs souls à revendre, une part non négligeable d’electropop, les chants suaves de Jinte Deprez et de Maarten Devoldere, et surtout une dose de groove insoutenable qui alimente la fièvre charnelle de ce nouvel opus. Cet équilibre harmonique parfait irradie les arpèges lascifs de Moment ou d’On The Roll, la mélancolie pop du single Losers, l’esprit exotique de You Won’t Come Around, ou les gimmicks entêtants des enflammés Linger On et Halfway.
Avec l’excellent Sand, les Balthazar évoluent naturellement vers les terres radieuses de la pop, lieux où leur immense talent devrait rapidement être reconnu.