BOECKNER – Boeckner! (2024)
Le guitariste canadien Dan Boeckner s’échappe des Wolf Parade le temps d’un premier album en solo éponyme qui fait la part belle à l’intensité rock.
Calé dans l’optimisme béat du début des années 80, le pop-rock du nord-américain flirte parfois avec les notes du regretté Robert Palmer et, toute proportion gardée, de l’immense David Bowie, période Let’s Dance. Le natif de la Colombie-Britannique libère d’emblée son trop plein d’énergie dans le rock tonitruant du single Lose. Derrière ce penchant pour la fougue, Dan Boeckner expose une belle aptitude pour l’art mélodique avec les harmonies addictives de Ghost In The Mirror, de Dead Tourists et d’Euphoria. Cet album beaucoup trop court, finalement sans faute de goût et pas si éloigné du travail des Wolf Parade, se termine dans le rock downtempo brillant de Holy Is The Night.
Dan Boeckner n’invente certes pas la poudre, son rock semble déjà avoir été entendu mille fois, mais la force mise dans l’interprétation de ces huit morceaux convainc très facilement l’auditeur.
(7,5)
De qui parle-t-on ? :
Musicien et chanteur canadien, actif depuis 2000, par ailleurs guitariste du combo québécois Wolf Parade.
De quoi parle-t-on ? :
Pop-rock enlevé et mélodique, très proche du style mainstream du début des années 80.
Rythme :
- Je me suis endormi
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je danse
Des morceaux interprétés avec beaucoup d’intensité.
Accessibilité :
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Le canadien maitrise à merveille l’art de la fluidité harmonique.
Audience :
- J’ai du succès avec mes goûts musicaux
- Peut-être écouté sans déranger personne
- Tout le monde s’enfuit lorsque je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
Le grand public n’est plus vraiment intéressé par ce style antédiluvien et finalement assez peu original.