FUZZ – III (2020)
De qui parle-t-on ? :
Trio américain, actif depuis 2011, composé de ses deux fondateurs, Ty Segall et Charles Moothart, accompagné du bassiste Chad Ubovich.
De quoi parle-t-on ? :
Le groupe ancre une nouvelle fois son hard-rock dans la mouvance pure et dure de la fin des années 70 et du début des années 80.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Le hard-rock est générateur à lui seul de mouvements bien étranges.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Il faut un peu de temps pour appréhender les subtilités de ce rock en fusion.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Hard-rock antédiluvien moins en vogue de nos jours.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
La qualité audiophile n’est certes pas l’intérêt principal de cette musique bouillante.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (7)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Cinq ans après un second album fleuve, l’américain Ty Segall et les Fuzz envahissent à nouveau bruyamment notre espace sonore avec le plus court et sobrement intitulé III.
Le trio n’a que faire de la théorie de l’évolution et navigue toujours dans les eaux sombres et tumultueuses des légendaires Black Sabbath. Le hard-rock fiévreux et suranné des Returning, Nothing People, Spit ou encore de l’épique Time Collapse, ressemble à s’y méprendre à celui des deux premiers opus du combo. Mais les californiens maitrisent trop bien l’art incandescent du riff, les tempos explosifs et les solos de guitare pour se laisser pendre au jeu de la rengaine. Les huit brûlots de cet opus, attisés par le souffle vocal torride de Ty Segall et de Charles Moothart, sont les vestiges d’un passé glorieux où la fureur rock régnait en maitre.
L’approche musicale des Fuzz est aujourd’hui bien trop commune pour qu’ils puissent réellement prétendre à se démarquer de la masse pléthorique des combos de métal. Mais l’interprétation sans faille et l’énergie débordante du trio confèrent tout de même à ce troisième essai le statut de très bon album de rock.