Eddie Van Halen, Runnin’ With The Devil
Ceux qui comme moi ont découvert Van Halen en 1978, lors de la sortie officielle de leur explosif premier opus éponyme, ont certainement eu beaucoup de mal à se remettre de la claque monumentale offerte par le jeu de guitare flamboyant et avant-gardiste d’Eddie Van Halen.
Le Volcanique Eruption et en suivant la bouillante version du You Really Got Me des légendaires britanniques de The Kinks auront à jamais marqué les esprits de légions de fans et influencé pléthore de guitaristes en herbe. Allié au chant fantasque et surpuissant du showman David Lee Roth, et sans faire offense à la section rythmique composée du frère d’Eddie, Alex Van Halen, et de Michael Anthony, le guitar-hero néerlandais complétait à merveille ce duo de monstres sacrés du hard-rock.
Le combo de Pasadena a connu son heure de gloire de la fin des années 70 jusqu’à la sortie de son album le plus commercial, du même patronyme que son année d'arrivée dans les bacs, 1984. Tout n’est bien sûr pas parfait dans la discographie de Van Halen, mais derrière la relative faiblesse d’un Women And Children First ou d’un Diver Down se cachent les pépites Van Halen II et Fair Warning. Comme beaucoup de groupes de cette époque, et ce malgré le retour récent de David Lee Roth, le quatuor a aujourd’hui grandement perdu de sa superbe. La disparition d’Eddie, instigateur et dépositaire du son Van Halen, pourrait d’ailleurs signifier son arrêt de mort.
Malheureusement beaucoup trop addict au tabac, le mythique six-cordiste a fini par être emporté à 65 ans par le cancer qui le rongeait depuis déjà fort longtemps. Les notes orgiaques et inoubliables émises par sa guitare lui interdisant vraisemblablement l’accès au paradis, Eddie Van Halen n’aura sans doute aucun mal à câliner l’oreille et à se faire une petite place auprès du maitre des enfers.
I live my life like there's no tomorrow
And all I've got, I had to steal
Least I don't need to beg or borrow
Yes I'm livin' at a pace that kills
Runnin' with the devil
Runnin' with the devil
Yes I'm, yeah, hoo