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La Critique Selon Moi
10 octobre 2020

THYLACINE – Timeless (2020)

Thylacine - Timeless

 

 

 

 

  

 

 

 

 

De qui parle-t-on ? :  

Musicien français, actif depuis 2012, de son vrai nom William Rezé.

 

De quoi parle-t-on ? :

Le français retravaille des standards de la musique classique avec l’apport de ses harmonieuses boucles synthétiques.

 

Rythme :

-          Je me suis endormi dans mon fauteuil

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-          Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

L’entrain est parfois très présent, mais l’exercice un peu déconcertant incite plus à l’écoute qu’au mouvement.

 

Accessibilité :

-          Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Mélodie agréable mais sans aspérité

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

Les morceaux, évidemment connus de tout le monde, ont à priori été choisis pour leur grande musicalité.

 

Audience :

-          Musique que madame me demande de réécouter

-          Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-          Madame s’en va quand je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-          Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

A l’instar de ce qu’a connu The Avener, le reworking est un style qui peut aisément toucher l’oreille du grand public.

 

Qualité audiophile :

-          J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-          Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-          S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)

Même si l’apport de Thylacine est synthétique, la musique classique interdit toutes formes de compression.

 

Conclusion :

-          Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-          Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-          Je l’écoute facilement mais sans émotion

-          J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (7)

-          Il tourne en boucle sur ma platine

 

Après nous avoir fait découvrir la chaleur du climat argentin et la froideur glaciale des îles Féroé respectivement sur Roads Vol. 1 & 2, le français Thylacine s’attaque au reworking de pièces mythiques de la musique classique sur Timeless.

Le reconditionnement synthétique de morceaux existants est un exercice de style actuellement très en vue, le niçois Tristan Casara, alias The Avener, en a d’ailleurs fait son brillant fonds de commerce. Mais William Rezé touche aujourd’hui au sacré. Retravailler les chansons du répertoire moderne ou d’un illustre inconnu est une chose, remixer Beethoven, Mozart, Schubert ou Satie est en revanche une toute autre paire de manches. Mais n’oublions pas que notre bonhomme est avant tout un musicien formé dans sa jeunesse au conservatoire classique, parcours qui lui permet aujourd’hui de traiter avec grand respect ces chefs-d’œuvre intemporels. Derrière la beauté « standard » de la musique classique, l’angevin vient habilement nicher ses petites boucles synthétiques. Le résultat, s’il est au départ surprenant, emporte très vite l’adhésion de l’auditeur.

Dans sa vision vadrouilleuse de l’électro, Thylacine nous fait maintenant voyager dans le passé. Un autrefois divin que le lumineux Timeless modernise à toutes petites touches.

 

 

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