LA DIZAINE DES BLOGUEURS – 4. La chanson Du Déclic Musical
THE SMITHS - Bigmouth Strikes Again
N’imaginant pas, au mitan des années 80, que la musique pouvait se décliner autrement qu’en bruit, fureur et hurlements, il m’était alors impensable d’avoir un quelconque intérêt pour la sortie d’un nouvel album des Smiths.
Une connaissance de longue date m’invita pourtant sournoisement à découvrir le troisième opus du combo de Manchester, The Queen Is Dead. Evidemment réfractaire lors des premières écoutes à cette guimauve musicale, je me surpris à avoir envie de revenir à cet album, puis à fredonner inconsciemment l’air guilleret de Frankly, Mr. Shankly ou à dodeliner du buste sur les entrainants Cemetry Gates et There Is A Light That Never Goes Out. Un morceau toutefois attira un peu plus mon attention, l’addictif Bigmouth Strikes Again. Le gimmick d’entrée imparable, l’allure assez proche de mes standards rythmiques de l’époque et les trémolos sublimes de Steve Morrissey, ont radicalement changé ma perception de la musique et m’ont fait alors prendre conscience que plaisir mélodique ne rimait pas forcément avec ultra-violence harmonique…
Le temps et les nombreuses écoutes feront le reste. Bien avant que l’animosité entre le divin Moz et Johnny Marr n’altère définitivement la force créatrice des Smiths, cet opus est tout simplement devenu un chef-d’œuvre et est entré pour l'éternité dans la légende de la pop et du rock.