MITSKI – Be The Cowboy (2018)
De qui parle-t-on ? :
Auteure, compositrice et interprète nippo-américaine, active depuis 2012, de son vrai nom Mitski Miyawaki.
De quoi parle-t-on ? :
Autrefois rock noisy et lo-fi, le style évolue maintenant vers les grands espaces de la pop et du folk.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Encore quelques titres au rock enlevé, mais souvent contrebalancés par la langueur de la pop et du folk.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Maintenant qu’elle a ôté le voile lo-fi, l’on découvre la belle aptitude à l’harmonie de Mitski.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Le style était autrefois rédhibitoire pour l’intérêt du grand public, mais les titres Geyser, Nobody et Why Didn’t You Stop Me ? pourraient être aujourd’hui auréolés d’un certain succès populaire.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Ce rock plus tranquille, mâtiné aujourd’hui de sonorités pop, acceptera plus facilement l’exiguïté de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
La chanteuse nippo-américaine Mitski se débarrasse de ses habitudes noisy et lo-fi et transcende ses nouvelles compositions dans la lumière de la pop.
Ancrée jusque-là dans une certaine confidentialité malgré quelques albums intéressants, à l’instar du dernier en date Puberty 2, la new-yorkaise change radicalement de direction et pose maintenant sa tessiture puissante sur les arpèges plus tranquilles de l’electropop et du folk. Trois locomotives à l’essence hautement populaire portent ce nouvel opus. Le mélancolique single d’ouverture Geyser, l’entrainant et synthpop Why Didn’t You Love Me ? et l’easy-listening Nobody. Les autres morceaux de Be The Cowboy sont à l’avenant, respectant à la lettre les codes d’ouverture et de musicalité imposés par l’originaire du pays du soleil levant.
Le rock rugueux et nerveux d’autrefois est aujourd’hui réduit à la portion congrue. L’horizon plus apaisé et les efforts notables de production permettent à Mitski d’exprimer pleinement son talent et de réaliser avec ce Be The Cowboy son meilleur album à ce jour.