LYKKE LI – So Sad So Sexy (2018)
De qui parle-t-on ? :
Chanteuse et musicienne suédoise, active depuis 2007.
De quoi parle-t-on ? :
Toujours sur un fond assez mélancolique, Lykke Li relance la machine electrofolk de l’album Wounded Rhymes.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Lykke Li évolue toujours dans la sphère du folk langoureux... dont elle réhausse le tempo à grands renforts de beatbox et de nappes synthétiques.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
L’esthétisme et la fluidité harmonique sont des constantes dans la construction musicale de la scandinave.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
N’en doutons pas, grâce à son triptyque d’ouverture, Hard Rain, Deep End et Two Nights, So Sad So Sexy sera tout simplement le raz de marée populaire des mois à venir.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
La voix sublime de la belle scandinave ne supporte décidément pas la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Un nouvel album de Lykke Li... enfin une occasion, me suis-je dit, d’égratigner la folkeuse suédoise, étant sûr que sa chute dans le grand maelström du R’n’B mainstream était devenue une évidence.
J’affute donc les touches de mon clavier pour être certain que mes propos seront assez tranchants et pour anéantir définitivement ce que j’ai autrefois adoré.
Allez Lykke je suis prêt, envoie ta soupe synthétique et tes beats aseptisés !
Avec Hard Rain j’en suis pour mes frais, il faut bien reconnaitre que la déconfiture n’est pas pour tout de suite. Sur ce morceau dépouillé, c’est surtout le chant divin et ensorcelant de la native d’Ystad que l’on remarque. Peut-être sur Deep End alors ? Si l’electropop et l’entrain sont un peu plus présents, l’on est encore très loin de la « catastrophe » grand public attendue. Le single avec le rappeur américain Aminé, Two Nights, pourtant un brin plus fédérateur, annihile définitivement mes humeurs belliqueuses. Il me faut donc faire amende honorable, la scandinave Lykke Li exploite une nouvelle fois à merveille ce petit grain de folie mélancolique qui lui permet de maintenir son approche mélodique au sommet de la grâce. Les langoureux et fabuleux Jaguars In The Air, Sex Money Feelings Die et So Sad So Sexy confirmant d’ailleurs définitivement ce constat dans la grandeur du spleen.
Moralité : mieux vaut écouter un album en entier avant de s’en faire une idée. So Sad So Sexy n’annonce finalement pas la déchéance musicale de Lykke Li, il démontre au contraire que la diva nordique a encore quelques belles surprises harmoniques à nous faire découvrir.