SAGE – Paint Myself (2018)
De qui parle-t-on ? :
Projet solo de l'auteur, compositeur et interprète français Ambroise Willaume, actif depuis 2006, autrefois chanteur et guitariste du trio pop-rock Revolver.
De quoi parle-t-on ? :
Dans une ambiance synthpop encore assez présente, Ambroise Willaume explore aussi le dénuement et le minimalisme du folk-rock.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Il reste quelques titres pour nous entrainer vers le dancefloor, comme Nothing Left Behind ou Any Other Time, mais l’ensemble se complait dans un rythme plutôt intermédiaire.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Dans le folk ou dans la synthpop, Sage est un as dans la maitrise de l’harmonie.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
A n’en pas douter, les titres Nothing Left Behind et Any Other Time vont affoler les foules.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
La musique, certes plus dépouillée que sur son premier album éponyme, puise encore sa force dans l’electropop. Style qui pâtit peu des affres de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Après avoir participé à la production du phénoménal Sainte Victoire, premier opus de la marseillaise Clara Luciani, le français Sage vient aujourd’hui confirmer les espoirs mélancoliques entrevus en 2016 sur son très réussi exercice originel.
Ambroise Willaume est à classer dans la catégorie des artistes qui, à l’instar de Greg Gonzalez des Cigarettes After Sex ou de l’immense Sufjan Stevens, transcendent par leur simple touché la beauté et la pureté des harmonies. Armé le plus souvent de son piano, de sa guitare sèche et de quelques boucles synthétiques, l’ancien chanteur des Revolver entraîne l’auditeur dans le sillage de son folk lumineux. Du dépouillement somptueux des ballades Most Anything et If You Should Fall, jusqu’à l’electropop tubesque, que soit dit en passant l’on n’a pas fini d’entendre, de Nothing Left Behind et Any Other Time, tout est ici concocté dans un écrin musical idéal pour magnifier le registre vocal délicat et aérien d’Ambroise Willaume.
Paint Myself est donc un coup de maitre. Cet autoportrait d’un des nouveaux génies de la pop hexagonale deviendra une référence incontournable dans la discographie passée et à venir du natif de Neuilly.