CASCADEUR – Camera (2018)
De qui parle-t-on ? :
Projet solo du musicien et chanteur français Alexandre Longo, actif depuis 2008.
De quoi parle-t-on ? :
Toujours dans une approche dreampop, Alexandre Longo privilégie un peu plus les nappes synthétiques et semble délaisser, le temps de cet opus, son très cher piano.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Les rythmes synthétiques réhaussent un peu le tempo de ces mélodies et permettent souvent de battre la mesure.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
L’approche mélodique est pure, mais la mise en musique, richement instrumentée, demande une écoute en profondeur.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Si l’on ne peut pas dire qu’il soit mainstream, ce style éthéré et langoureux a tout de même de nombreux « suiveurs ».
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Le chant aérien d’Alexandre Longo et ces mélodies vaporeuses n’aspirent qu’à une seule chose, s’ébattre dans les grands espaces.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Le héros casqué de la pop hexagonale revient avec un troisième opus à l’essence musicale gracieuse et aérienne.
Dans un style qui se situe à mi-parcours entre la pop pratiquée par l’immense Neil Hannon et l’electro-folk magnifiée par le discret suédois Jay-Jay Johanson, Alexandre Longo, alias Cascadeur, donne enfin une suite à l’excellent Ghost Surfer. Le single Turn To Dust ouvre Camera dans une atmosphère instrumentale entrainante et entêtante. Les lumineux Automaton, Time T et On TV étendent encore l’aura synthpop choisie et assumée par le songwriter mosellan. Le piano, ingrédient essentiel et instrument de prédilection de Cascadeur sur les deux premiers albums, perd ici de son omniprésence. Il accompagne malgré tout les titres les plus langoureux de ce nouvel opus, les dépouillés Silent, Control Room, Fog et V-O. Dans une thématique qui dénonce les travers de l’image et la surabondance néfaste des écrans, Camera distille ainsi ses quatorze pépites et effleure encore la grâce sur les splendides Bug et Fall.
Vainqueur en 2015 d’une Victoire de la Musique récompensant son travail sur Ghost Surfer, Cascadeur remporte aujourd’hui une autre victoire, celle honorifique d’esthète incontournable de la dreampop française.