ANNA VON HAUSSWOLFF – Dead Magic (2018)
De qui parle-t-on ? :
Chanteuse et musicienne suédoise, active depuis 2010, de son vrai nom Anna Michaela Ebba Electra von Hausswolff.
De quoi parle-t-on ? :
Musique totalement inclassable, alternant les ambiances calmes et les tempêtes rock, dont l’alchimie rappelle quelques rares fois le travail de l’immense Lisa Gerrard.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Non, surtout ne pas dormir pour ne pas livrer son esprit à la sorcière Anna von Hauswolff.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Entrer dans la structure mentale de la suédoise s’avère être une tâche ardue...
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
La suédoise ne s’inquiète pas de l’avis du public, sa musique diabolique et démentielle n’est pas à mettre entre toutes les oreilles...
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Les démons qui possèdent le corps d’Anna von Hauswolff ne doivent guère apprécier les effets de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Sur son nouvel opus, la suédoise Anna von Hausswolff se lance dans un opéra rock expérimental et déjanté et fait de la souffrance et du désespoir un style musical à part entière.
Cinq titres qui s'amalgament et n’en font au final presqu’un seul, Dead Magic est un concept album apocalyptique dédié au malheur. Dans le champ d’affliction imposé par la suédoise, l’on pense bien sûr à la voix divine de l’australienne Lisa Gerrard ou à la folie d’une autre scandinave, la sorcière Fever Ray. Entre ombre et lumière, fournaise et froid polaire, rock et musique classique, la native de Göteborg promène ses divagations vocales telle une damnée. La photo de la pochette, digne des meilleurs films d’horreur, aurait dû nous mettre la puce à l’oreille. Nous aurions dû fuir cette jeune fille exposée sur un fond rouge sang qui semble possédée, mais l’humain étant ce qu’il est, nous avons évidemment gouté ces arpèges tourmentés et avons inexorablement sombré dans la démence.
Il faudra bien sûr faire quelques concessions avant d’accepter les tortures mentales de Dead Magic, mais une fois que nous serons habitués aux ténèbres nous ne pourrons alors que vénérer les harmonies sataniques de la grande prêtresse Anna von Hausswolff.