PANDA BEAR – A Day With The Homies (2018)
De qui parle-t-on ? :
Projet solo du musicien américain Noah Benjamin Lennox, en activité depuis 1998 et membre par ailleurs du combo Animal collective.
De quoi parle-t-on ? :
Panda Bear se contente, sur cet EP, d’étaler son appétence pour les nappes synthétiques.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Le style, parfois proche du sombre dubstep, annihile toute envie de mouvement.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Electropop enlevée et hypnotique, sans saveur mais plutôt facile à écouter.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Cette musique gagne un peu en accessibilité, mais ce n’est pas encore demain que Panda Bear fera le bonheur des hit-parades.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Le manque de folie harmonique, longtemps marque de fabrique de notre bonhomme, permet malheureusement une écoute « agréable » en format compressé.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
La douceur du climat lusitanien aurait-il une influence négative sur la créativité musicale de Noah Lennox ?
Je ne sais si la belle Lisbonne a ainsi le pouvoir d'annihiler l'imagination, mais toujours est-il que depuis son installation dans la capitale portugaise, l’américain peine à élever le niveau de son talent harmonique. Ce nouvel EP (de presque trente minutes tout de même) est loin d'égaler la folie musicale entrevue sur Panda Bear Meets The Grim Reaper et est aux antipodes du génie loufoque proposé par les immenses Animal Collective. Le natif de Charlottesville présente donc cinq nouveaux titres au tempo électronique enlevé et monocorde sans grande originalité et sans grande saveur. Évidemment, lorsque l'on est habitué au meilleur, il est difficile de pardonner ce genre de petit relâchement coupable.
A Day With The Homies n'étant pas un album studio officiel, l'on fermera plus facilement les yeux sur cet écart de conduite, préférant attendre sagement la sortie d'une œuvre plus « consistante » de Panda Bear en solo ou avec ses lumineux acolytes d'Animal Collective.