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La Critique Selon Moi
3 septembre 2017

JAKE BUGG – Hearts That Strain (2017)

Jake Bugg - Hearts That Strain

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De qui parle-t-on ? :

Chanteur et musicien anglais, actif depuis 2011, de son vrai nom Jake Edwin Kennedy.

 

De quoi parle-t-on ? :

Le britannique abandonne définitivement le punk et le rock encore présents parcimonieusement sur le précédent exercice, On My One, pour ne conserver que ses penchants pour le folk-rock et la country-music.

 

Rythme :

-          Je me suis endormi dans mon fauteuil

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-          Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Il n’y a plus de morceaux comme Lightning Bolt, Slumville Sunrise ou Gimme The Love pour rehausser le rythme de l’ensemble, ce nouvel album se complait uniquement dans la lenteur.

 

Accessibilité :

-          Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Mélodie agréable mais sans aspérité

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

L’on peut reprocher beaucoup de choses à Jake Bugg, mais certainement pas son sens inné de la mélodie.

 

Audience :

-          Musique que madame me demande de réécouter

-          Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-          Madame s’en va quand je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-          Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Style agréable mais suranné qui n’attirera pas spécialement les foules.

 

Qualité audiophile :

-          J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-          Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-          S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)

Album monocorde, sans réelles variations harmoniques, qui s’accommode assez bien de la compression.

 

Conclusion :

-          Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-          Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-          Je l’écoute facilement mais sans émotion

-          J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter

-          Il tourne en boucle sur ma platine

 

Difficile de reconnaître dans ce mélange de folk et de country-music le fringuant auteur de Lightning Bolt et de Gimme The Love.

Il n'est point ici question de remettre en cause l'indéniable talent d'interprétation de Jake Bugg, mais plutôt le songwriting morne et monotone de ce nouvel opus. L'originaire de Nottingham nous avait habitué à la variété, à ces albums sans réelles directions musicales qui amalgamaient avec bonheur le rock, le folk, le rockabilly et la pop. Hearts That strain nous propose de bien jolies mélodies, mais que l'on a beaucoup de mal à écouter sans atteindre une certaine forme de lassitude. Maîtriser l'art de la folk-music lorsque l'on vient d'un autre univers musical demande beaucoup d’expérience, n'est pas Sufjan Stevens ou Beck qui veut, malheureusement sur la longueur d’un album le britannique en manque encore cruellement… L’on retiendra malgré tout quelques moments intéressants sur ce nouvel enregistrement, la pop langoureuse d’In The Event Of My Demise, la ballade éponyme Hearts That Strain ou encore le folk-rock d’Indigo Blue, preuves finalement que l’avenir sera peut-être bien meilleur.   

Hearts That Strain n'est pas un album totalement raté, il lui manque simplement cette petite étincelle de folie harmonique et cette diversité musicale qui irradiaient les précédents opus de Jake Bugg.

 

 

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