BLAENAVON – That’s Your Lot (2017)
De qui parle-t-on ? :
Trio anglais, actif depuis 2012, composé de Ben Gregory, Frank Wright et Harris McMillan.
De quoi parle-t-on ? :
Pop-rock d’apparence britpop qui explore aussi les terres du psychédélisme et du post-rock.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Même si quelques morceaux, comme Let’s Pray ou My Bark Is Your Bite, sont assez enlevés, That’s Your Lot est avant tout un album construit pour l’écoute.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Les cinq premiers morceaux de That’s Your Lot seront les standards du groupe en concert et seront très vite repris en cœur par tous les publics de la planète.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Il faut se préparer au raz de marée Blaenavon, la ribambelle de tubes que contient cet album ne tardera pas à faire fondre le grand public.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
La complexité des arpèges et la richesse de l’instrumentation interdisent toute forme de compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
L’on ne dira jamais assez de bien du rock anglais, malmené et attaqué de toutes parts ces dernières années, il n’a pas son pareil pour renaitre de ses cendres et proposer en permanence de nouveaux artistes qui le remettent sur le devant de la scène.
Blaenavon, trio de gamins tout juste majeurs, est donc la nouvelle tête de gondole de la pop britannique. Après avoir écumé les salles de concerts, emballé une poignée d’EP et affolé toute la presse musicale pendant une demi-décennie, les originaires du comté de Hampshire réalisent enfin leur premier album.
Dès les premières notes de Take Care, l’on ressent déjà la marque des plus grands, il y a du Keane des grands jours ou du Radiohead dans cette musique dorée à l’or fin. La voix de Ben Gregory, profonde et charnelle à souhait, renforce encore cette impression. Le trio enchaine alors les standards pop-rock, Let’s Pray, le magnifique Orthodox Man, My Bark Is Your Bite et Lonely Side sont les messagers lumineux qui annoncent l’arrivée du raz de marée Blaenavon. La courte ballade Let Me See What Happened Next est, comme son nom l’indique, la transition qui nous embarque dans la deuxième partie de That’s Your Lot. L’on découvre alors l’autre facette de Blaenavon, la belle mécanique devient plus impétueuse, le rock plus rugueux et les morceaux ont une certaine tendance à s’étirer en longueur. Le torride Alice Come Home nous entraine au bout de ses six minutes dans les bas-fonds du psychédélisme. Le triptyque I Will Be The World, Prague ’99 et Swans dévie du format pop imposé jusque-là pour aborder les thèmes brulants du post-rock. Le titre éponyme, That’s Your Lot, calme le jeu et conclue cet opus dans une langoureuse décompression.
Les Blaenavon ont pris leur temps et nous ont fait languir pendant quelques années avant de produire ce premier album, mais le jeu en valait la chandelle. That’s Your Lot est tout simplement un chef-d’œuvre qui expose magnifiquement les talents multiples du combo britannique.