FUJIYA & MIYAGI – Fujiya & Miyagi (2017)
De qui parle-t-on ? :
Groupe anglais, actif depuis 2000, composé de Steve Lewis, David Best, Matt Hainsby et Lee Adams.
De quoi parle-t-on ? :
Electropop minimaliste et dansante qui puise son inspiration principale dans le mouvement krautrock de Can et de Neu!.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Tout être normalement constitué ne pourra résister à l’appel du dancefloor à l’écoute de Serotonin Rushes, Solitaire ou Outstripping.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Le propos electropop, sans fioritures et dansant, devient très vite entêtant.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
L’approche légèrement plus commerciale des titres Serotonin Rushes ou To The Last Beat Of My Heart pourrait permettre au combo britannique d’attirer une partie du grand public.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Electropop simpliste et monocorde très adaptée au format compressé.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Mettons-nous tout de suite d’accord ! Si nous devons juger ce nouvel opus à l’aune du grandiose Lightbulbs, dont le formidable Uh hante encore aujourd’hui le spot publicitaire de la banque Fortunéo, autant arrêter immédiatement cette critique et passer à autre chose. Si par contre nous le mettons en perspective avec les déceptions causées par la suite par les fades Ventriloquizzing et Artificial Sweeteners, ce nouvel album éponyme prend alors une toute autre dimension…
Après la petite mise en bouche instrumentale Magnesium Flares, le quatuor britannique se rappelle à notre bon souvenir en délivrant l’hypnotique et dansant Serotonin Rushes. Solitaire, To The Last Beat Of My Heart, Outstripping, Freudian Slips ou encore Impossible Object Of Desire sont des singles en puissance taillés dans le même filon minimaliste et percutant. C’est lorsque les anglais essaient de sortir de cette simplicité mélodique proche du krautrock germanique que tout se complique. Fujiya & Miyagi peinent à convaincre sur les pesants et alambiqués Extended Dance Mix, Swoon ou R.S.I. Pour renforcer l’impact de cet opus, peut-être aurait-il fallut, à l’instar de beaucoup d’autres artistes aujourd’hui, restreindre sa tracklist pour ne conserver au final qu’une dizaine de titres ?
S’il n’est pas parfait, ce nouvel album est dans l’ensemble plutôt honorable et rassure grandement, après quelques errements, sur la capacité de rebond des originaires de Brighton.