THE NEW PORNOGRAPHERS – Whiteout Conditions (2017)
De qui parle-t-on ? :
Groupe canadien, actif depuis 1997, emmené par Carl Newman, accompagné de la chanteuse américaine Neko Case, de la guitariste Kathryn Calder et des musiciens Blaine Thurier, Joe Seiders, John Collins et Todd Fancy.
De quoi parle-t-on ? :
Cet opus est dans la continuité de Brill Bruisers, une power-pop intense et enlevée pratiquée aussi par d’autres combos, comme les Thrills ou Clap Your Hands Say Yeah.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Pop-rock joué à cent à l’heure qui impose aisément le mouvement.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Sous l’intensité de ces morceaux l’on découvre de très belles mélodies.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Les premiers singles, High Ticket Attraction et This Is The World Of The Theater, à l’essence plutôt rock, ne devraient pas dépasser le stade du succès d’estime.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Cette musique, toujours sur le fil entre pop et rock et interprétée dans un rythme assez constant, se prête assez bien au jeu de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
La photo des membres du groupe dans le livret intérieur de ce nouvel opus démontre, notamment pour la part masculine du combo canadien, que les New Pornographers ont déjà acquis une certaine expérience et qu’ils ne sont pas des artistes nés de la dernière pluie. Whiteout Conditions, déjà le septième album studio, expose à ce titre une très belle maitrise des éléments pop-rock.
Play Money ouvre cet opus sur les chapeaux de roues. A l’instar de leur pénultième exercice, Brill Bruisers, les originaires de Vancouver se lancent à corps perdus dans une frénésie power-pop soutenue et monocorde. Les Whiteout Conditions, High Ticket Attraction, Second Sleep, Clock Wise ou Avalanche Alley sont joués pied au plancher, dans une veine commune d’hystérie mélodique, avec pour seule variation l’alternance des voix de Carl Newman, Neko Case ou Kathryn Calder. Rien de nouveau sous le soleil, me direz-vous ! Le propos est certes répétitif et ressemble à s’y méprendre au travail réalisé sur les précédents albums, mais la force de caractère et l’intensité de ces morceaux affirment l’implication sans faille du collectif canadien et imposent une nouvelle fois le respect.
Whiteout Conditions est une tempête d’arpèges sonores déjà entendus, mais la virtuosité et le savoir-faire de Carl Newman et de ses nombreux acolytes nous permettent encore, peut-être pour la dernière fois, de passer outre ce petit manque évident d’évolution.