ELBOW – Little Fictions (2017)
De qui parle-t-on ? :
Groupe anglais, actif depuis 1997, composé de Guy Garvey, Mark Potter, Craig Potter et Pete Turner.
De quoi parle-t-on ? :
Elbow « simplifie » un peu son rock, il recherche moins la complexité et accentue son versant pop symphonique.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Le rythme est intermédiaire, voire parfois assez lent, mais la beatbox omniprésente suite au départ de Richard Jupp donne un peu de tonus à ces nouvelles mélodies.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Les belles mélodies d’Elbow ne sont pas très accessibles de prime abord, il faut plusieurs écoutes pour s’imprégner de la richesse de cette instrumentation.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Little Fictions est un vrai plaisir à l’écoute, mais si Elbow veut attirer un plus large public, il devra un jour se fendre d’un ou deux tubes fédérateurs.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Un orchestre symphonique, le chant de Guy Garvey, des harmonies sublimes, tout ici est fait pour repousser la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Le quatuor britannique délaisse le côté aventureux de son précédent album et effleure le graal de la beauté et de la pureté musicale.
Le départ surprise du batteur Richard Jupp, juste avant l’enregistrement de Little Fictions, a plongé le groupe dans le doute en l’obligeant à précipitamment accompagner sa musique de boucles rythmiques. Mais ce petit événement se ressent finalement très peu, sur le morceau d’entame, Magnificent (She Says), c’est l’orchestre classique et surtout le violon qui cajole merveilleusement nos oreilles. Le petit gimmick de percussion répétitif et entêtant de Gentle Storm apporte une petite touche de modernité et magnifie subtilement cette mélodie entrainante. Les ballades Trust The Sun, All Disco et Head For Supplies, plus dépouillées (à l’échelle d’Elbow bien sûr), sont les faire valoir du chant toujours sublime de Guy Garvey. La machine pop repart dans la luxuriance instrumentale avec Firebrand & Angel et K2. Montparnasse est un intermède folk avant les huit minutes de l’éponyme Little Fictions qui est un excellent résumé des ambiances, de la richesse et de l’éclat de ce nouvel opus. Kindling referme cette florissante production dans le calme et la majesté.
Avec Little Fictions et pour la septième fois maintenant, s’échappe de la grisaille de Manchester la lumière d’Elbow.