KURT VILE – B’lieve I’m going down… (2015)
De qui parle-t-on ? :
Chanteur et songwriter américain, actif depuis 2003, ancien membre de The War on drugs.
De quoi parle-t-on ? :
Kurt Vile délaisse totalement le rock et s’abandonne définitivement dans le folk.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Wakin on a pretty daze contenait encore quelques morceaux rock assez enlevés, B’lieve I’m going down est une suite de folk songs plutôt tranquilles.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Ces mélodies nous saisissent d’entrée par leur beauté et leur troublante simplicité.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Agréable à l’écoute mais le style est trop mélancolique pour accrocher le grand public.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Cette musique assez lente et intimiste s’écoute plutôt bien en format compressé.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Depuis son départ de War on drugs, Kurt Vile ne cesse de confirmer son talent de songwriter solitaire.
Dans une version plus folk que son prédécesseur Wakin on a pretty daze, B’lieve I’m going down nous entraine dans l’intimité la plus dépouillée et la plus pure du natif de Philadelphie. Armé simplement de sa guitare et de son chant langoureux, Kurt Vile se permet d’effleurer le génie. Ces mélodies à fleur de peau, d'une extrême sensibilité, comme les étincelants Pretty pimpin, Dust bunnies ou Lost my head here, provoquent une intense émotion et nous font rapidement chavirer de plaisir. Le protégé de Matador Records aurait pu se contenter d’être un membre actif et permanent des War on drugs, groupe de plus en plus influent sur la scène internationale, mais il aurait alors du partager ses compétences avec Adam Granduciel, autre grand monsieur de l’indie rock américain… et diluer ainsi son aura et son immense savoir-faire. Nous n’aurions alors pu apprécier à sa juste valeur ce six-cordiste hors pair et ce prodige de la composition.
Kurt Vile ne révolutionne pas la musique mais il est pourtant à classer dans cette caste d’artistes indispensables à la galaxie folk, à l’instar du regretté Elliott Smith au siècle dernier ou de Sufjan Stevens aujourd’hui.