FUZZ – II (2015)
De qui parle-t-on ? :
Trio américain, actif depuis 2011, composé de ses deux fondateurs Ty Segall et Charles Moothart, accompagné de Chad Ubovich.
De quoi parle-t-on ? :
Le groupe est en plein revival Heavy-metal de la fin des années 70, début des années 80, avec en toile de fond le travail de Black Sabbath notamment sur l’album Mob rules.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Impossible de rester de marbre à l’écoute de ces brulots. Tel un Angus Young de salon préparez vous à traverser la pièce en secouant la tête et en vous adonnant au Air guitar.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Comme tout bon album de Heavy-metal, on reçoit en premier la fureur avant de découvrir les mélodies après quelques écoutes.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Ce style reste l’apanage des fans de rock dur et bouillant.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Peu importe le support, CD, MP3, cassette, … la seule condition est d’écouter cette musique à fond.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Alors que le rock brutal et incandescent vient malheureusement de perdre l’un de ses membres les plus éminents, Lemmy Kilmister, il semblerait que Ty Segall se porte candidat pour prendre la relève.
Avec son groupe Fuzz il accentue ses prédispositions Heavy et se rapproche toujours plus du Black Sabbath des grands jours. Ty Segall n’est évidemment pas seul à assurer le show, Fuzz ne serait rien sans son co-fondateur Charles Moothart qui joue le rôle du guitar-hero et Chad Ubovich et sa ligne de basse qui forge un peu le son du combo. De l’entame de Time Collapse II, en passant par les brulots Pipe ou Red flag, les morceaux plus « légers » comme Let it live et Jack the maggot, jusqu’à II, morceau de bravoure en fin d’opus qui met en évidence le talent individuel de chacun des musiciens, ce deuxième album homogène et furieux, se positionne déjà comme une pièce maitresse du Heavy-metal.
Non content d’une carrière solo déjà bien remplie dont le dernier effort en date, Manipulator, est un chef-d’œuvre absolu qui marquera l’histoire du rock, Ty Segall n’hésite pas à se remettre en question, à abandonner sa guitare pour prendre place derrière la batterie et à noyer son succès grandissant dans ce lumineux trio de Heavy-metal.