FOALS – What went down (2015)
De qui parle-t-on ? :
Groupe anglais, actif depuis 2005, composé de Yannis Philippakis, Jack Bevan, Jimmy Smith, Edwin Congreave et Walter Gervers.
De quoi parle-t-on ? :
Autrefois pop-rock psychédélique puis récemment pop-rock tout court, le groupe dissocie maintenant les deux genres avec cet album à deux facettes, rock sauvage d’un côté et pop gracile de l’autre.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Les morceaux rock, comme What went down ou Snake oil, donnent une furieuse envie de se lancer dans une séance de Air guitar, les titres pop, comme Night swimmers ou Birch tree, ne sont pas en reste et provoquent aussi une certaine envie de se déhancher.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Même dans l’intensité rock, les Foals conservent cette instantanéité mélodique imparable.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Le titre My number les a clairement entrainé dans la galaxie du succès. Les titres rock de ce nouvel opus pourront faire fuir le quidam mais les titres pop pourront le faire revenir.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Le groupe joue en permanence avec les ambiances parfois même à l’intérieur des chansons, difficile donc de se satisfaire d’une écoute en format compressé.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Après trois albums fantastiques au contenu sans faute, les Foals présentent What went down et confirment leur emprise de leader sur la scène rock anglaise.
Ce qui frappe d’emblée à l’écoute de ce nouvel opus est l’approche musicale bipolaire de ces nouvelles mélodies. Les originaires d’Oxford, sans oublier la maitrise pop affichée déjà sur des titres comme My number, This orient ou Balloons, interprètent aussi un rock puissant et sauvage capable de faire pâlir d’envie n’importe quel groupe de Hard-rock. Le contraste entre le titre éponyme, What went down, et la bombinette pop Lonely hunter est saisissant, l’un transpire la fureur pendant que l’autre fait une cour appuyée aux radios et aux hit-parades. La démonstration est aussi valable pour le brûlot Snake oil et l’accrocheur Mountain at my gates. C’est donc acté, les anglais sont prodigieux dans tous les registres et What went down, ce qui n’était pas gagné d’avance vu le niveau déjà très élevé de ses prédécesseurs, est leur meilleur opus à ce jour.
Les Foals ne pourront plus à l’avenir se cacher derrière l’étiquette d’éternel espoir du rock britannique car avec le chef-d’œuvre What went down ils seront maintenant perçus, à l’instar de leurs compatriotes de Franz Ferdinand ou des Arctic monkeys, comme un des monstres sacrés de la scène rock internationale.