Neuf ans après le mitigé Anarchytecture, les Skunk Anansie sont de retour avec The Painful Truth, septième opus honnête à défaut d’être grandiose.

Réputé pour ses prestations scéniques explosives, le combo Londonien peine souvent à retranscrire cette énergie sur ses albums studio. Ce nouvel exercice n’échappe malheureusement pas à la règle. Les moments de très haute intensité se comptent sur les doigts d’une main et ne concernent finalement que le rock ébouriffant et addictif des furieux An Artist Is An Artist, Cheers et Shoulda Been You. Le reste n’est qu’un melting-pot de rock downtempo et de ballades, fort heureusement magnifié par la voix surpuissante de la fantasque Skin. De ces choix harmoniques parfois discutables ressortent tout de même quelques très bonnes chansons, la langueur de Shame et de Meltdown, la pop de My Greatest Moment ou encore le crescendo soul du single Animal.

Il faut bien admettre que l’on n’attendait plus grand-chose aujourd’hui des Skunk Anansie. En ce sens, The Painful Truth est une assez bonne surprise qui permet de maintenir à flot notre intérêt pour le quatuor Britannique.  

(6,5)

De qui parle-t-on ? :

Groupe Anglais, actif dans un premier temps de 1994 à 2001, puis reformé depuis 2008, toujours emmené par le chant extraordinaire de Deborah « Skin » Dyer, accompagnée des musiciens Martin « Ace » Kent, Richard « Cass » Lewis et Mark Richardson.

De quoi parle-t-on ? :

Alternance de rock très agité et de langueur pop-rock.  

Rythme :

• Je me suis endormi
• Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
• Mes pieds se mettent à bouger
• Je me lève et je danse

Malgré quelques moments de rock échevelé, la langueur domine les débats de ce nouvel opus.

Accessibilité :

• Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
• Les refrains entrent directement dans ma tête
• Que des hits taillés pour les stades

Ces nouveaux morceaux sont calibrés pour le passage en radio.

Audience :

• J’ai du succès avec mes goûts musicaux
• Peut-être écouté sans déranger personne
• Tout le monde s’enfuit lorsque je l’écoute
• Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

L’aura populaire du combo, encore forte, ne devrait pas s’altérer avec ce nouvel album.