ALDOUS HARDING – Warm Chris (2022)
De qui parle-t-on ? :
Auteure, compositrice et interprète néo-zélandaise, active depuis 2013.
De quoi parle-t-on ? :
Derrière ce chant toujours hors normes, le minimalisme mélancolique fait un peu de place à la langueur pop.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Même dans la chaleur de la pop, le rythme ne s’élève jamais très haut.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
L’approche pop confère une certaine instantanéité à cette musique.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
La diva néo-zélandaise œuvre pour élargir son capital public.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé
La voix cristalline d’Aldous Harding ne trouve pas d’écho dans les limbes de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (7)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Sur Warm Chris, la néo-zélandaise Aldous Harding délaisse quelque peu le spleen intense de la complainte folk pour la chaleur de la comptine pop.
Sur ce quatrième opus, la diva de Lyttelton entrouvre un peu son champ des possibles harmonique. Derrière la voix céleste toujours aussi envoutante, la langueur pop prend une place plus importante, notamment sur les tubes en puissance Fever et Lawn, ou encore sur les addictifs Passion Babe, Staring At The Henri Moore et Leathery Whip. La lenteur folk et le minimalisme ne sont évidemment pas oubliés et fort bien représentés par le sublime Tick Tock, le riff crépusculaire de l’éponyme Warm Chris, et le piano paradisiaque de l’apathique She’ll Be Coming Round The Mountain.
Si la noirceur mélancolique allait comme un gant à la divine Aldous Harding, reconnaissons toutefois que le rayonnement solaire de Warm Chris est aujourd’hui loin d’être dénué d’intérêt.