PLACEBO – Never Let Me Go (2022)
De qui parle-t-on ? :
Groupe Anglais, actif depuis 1994, maintenant composé de l’inamovible Brian Molko et du suédois Stefan Olsdal.
De quoi parle-t-on ? :
L’intensité rock et le sens de la mélodie sont toujours les deux mamelles de la musique des Londoniens.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Un soupçon de langueur, mais dans une ferveur rock qui ne se dément pas.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Le groupe fait une nouvelle fois rimer lourdeur rock et musicalité.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Beautiful James, Try Better Next Time et quelques autres auront sans conteste les faveurs du grand public.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé
Rock à la production sans faille, calibré pour supporter les turpitudes de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (7)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Alors que l’avant-coureur Beautiful James semblait inscrire Never Let Me Go dans une certaine routine rock, les Placebo nous offrent finalement avec ce huitième opus la belle surprise de l’éclectisme.
La lourdeur downtempo de Forever Chemicals, l’urgence rock des brûlants Hugz et Surrounded By Spies, la langueur pop de Happy Birthday In The Sky et de The Prodigal, les intonations tubesques de Try Better Next Time, ou encore la complainte de This Is What You Wanted, voici la variété des plaisirs concoctée par le duo Londonien. Sur ce terrain rock bien connu, une nouvelle fois estampillé par la voix reconnaissable entre mille de Brian Molko, les fidèles suiveurs ne peineront pas à retrouver leurs marques.
Neuf ans après Loud Like Love, les Placebo reprennent enfin le chemin du studio d'enregistrement. Si Never Let Me Go n’est pas d’une folle originalité, sa diversité harmonique permet au moins de dignement fêter ces retrouvailles.