MIDLAKE – For The Sake Of Bethel Woods (2022)
De qui parle-t-on ? :
Groupe Américain, actif depuis 1999, composé aujourd’hui de McKenzie Smith, Eric Nichelson, Jesse Chandler, Eric Pulido, Joey McClellan et Scott Lee.
De quoi parle-t-on ? :
Il n’est pas facile de décrire ce mélange protéiforme de folk, de pop et de rock.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Quelques morceaux enlevés, mais une langueur qui demeure toutefois le fil conducteur de ce nouvel opus.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
La construction musicale des Américains appelle à elle seule à revenir plusieurs fois sur cet album.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Une complexité musicale beaucoup trop loin des préférences mainstream du grand public.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé
La compression ne ferait qu’abimer ces ambiances harmoniques hétéroclites.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine (9)
Neuf ans après l’excellent Antiphon, les Midlake se remettent enfin à l’ouvrage avec le folk-rock sophistiqué du sublime For The Sake Of Bethel Woods.
Après ce trop long laps de temps, l’ombre mirifique du psychédélisme seventies ne semble pas avoir quitté le combo de Denton. L’assemblage harmonique complexe et hétérogène pratiqué par Eric Pulido et ses acolytes confine tout bonnement au génie. La guitare folk des cinquante-trois petites secondes de Commune donne d’emblée le ton de ce cinquième opus. La pop nerveuse de Bethel Woods, morceau qui à n’en pas douter marquera la carrière des Texans, électrise l’atmosphère, et alors que la légèreté de Glistening offre un moment de respiration, la pression psychédélique s’intensifie sur le bouillant Exile. Sur la seconde partie de l’album, le chant suave d’Eric Pulido rayonne sur la langueur divine de Noble, le crescendo explosif d’Of Desire, ou encore sur la pop ciselée du single Meanwhile et de The End.
A l’instar de leurs fantasques compatriotes de Flaming Lips, les Midlake prennent un malin plaisir à brouiller les pistes musicales. Avec le gigantesque For The Sake Of Bethel Woods l’on tient déjà entre nos mains l’un des très grands albums de cette année 2022.