De qui parle-t-on ? :

Groupe anglais, actif depuis 2017, composé de Geordie Greep, Matt Kwasniewski-Kelvin, Cameron Picton et Morgan Simpson.

De quoi parle-t-on ? :

Rock expérimental alternant les ambiances jazz psychédéliques et pop, dans le même courant que celui pratiqué par les Britanniques de Squid et de Black Country, New Road.

Rythme :

-          Je me suis endormi dans mon fauteuil

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-          Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Tout s’affole souvent, mais la profusion des notes n’incite guère au mouvement.

Accessibilité :

-          Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Mélodie agréable mais sans aspérité

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

Abondance de sons et d’ambiances ne rime évidemment pas avec fluidité harmonique.

Audience :

-          Musique que madame me demande de réécouter

-          Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-          Madame s’en va quand je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-          Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Style très spécifique et explosif qui fera sans aucun doute fuir le quidam non averti.

Qualité audiophile :

-          J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-          Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-          S’écoute impérativement en format non compressé

La compression fera indéniablement perdre quelques notes à cet assemblage musical extraordinaire.

Conclusion :

-          Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-          Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-          Je l’écoute facilement mais sans émotion

-          J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter

-          Il tourne en boucle sur ma platine (9)

Esthètes de l’expérimentation musicale, les Black Midi imposent d’emblée leur vision baroque sur le patchwork postmoderne sublime de la pochette de Cavalcade. Animateur d’une tendance fantasque très en vogue outre-Manche, avec l’avènement notamment des Black Country, New Road et des Squid, le quatuor malmène une nouvelle fois les schémas harmoniques les plus établis.

En termes de grand écart le combo Britannique en connait un rayon. Les orgies jazz-rock psychédéliques des furieux John L et Chondromalacia Patella se confrontent à l’easy listening pop de Marlene Dietrich ou d’Ascending Forth… morceaux que l’on aurait plutôt imaginé appartenir au répertoire du divin Neil Hannon. Il en est de même pour la bataille des chants, où les harangueurs fanatiques rivalisent avec la voix suave des crooneurs. L’écoute de ce second opus n’est donc pas de tout repos, l’auditeur abandonne d’ailleurs encore quelques forces dans la frénésie jazzy du bien mal nommé Slow ou dans le post-punk bouillant de Hogwash And Balderdash.

L’année 2021 semble être marquée du sceau de la torture musicale et les bourreaux harmoniques de Black Midi ne souhaitaient évidemment pas rater ce rendez-vous. Le débridé Cavalcade est le digne successeur du surprenant Schlagenheim.

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