SHAME – Drunk Tank Pink (2021)
De qui parle-t-on ? :
Groupe anglais, actif depuis 2014, composé de Charlie Steen, Eddie Green, Charlie Forbes, Josh Finerty et Sean Coyle-Smith.
De quoi parle-t-on ? :
Dans la continuité sulfureuse de leur premier opus, les britanniques revendiquent fièrement leur place dans le peloton de tête du revival punk-rock.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Le pogo est de rigueur à l’écoute de ce nouvel opus.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Des mélodies certes, mais derrière un mur sonore qui demande à être contourné.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
La fureur et les hurlements feront assurément fuir le public non averti.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
La compression n’altère pas la virulence de cette musique.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Après le détonant Songs Of Praise, les britanniques de Shame prennent à nouveau d’assaut notre espace sonore avec le rock sans concession de Drunk Tank Pink.
Charlie Steen nous inculque d’emblée, sous la véhémence de son spoken word, sa vision incandescente de l’Alphabet. Le combo londonien démontre son intérêt pour le travail du fantasque Mark E. Smith et de ses regrettés The Falls sur le tonitruant Nigel Hitter. Loin d’être un simple empilage de brutalité rock, ce second opus expose une certaine forme de musicalité sur les plus « apaisés » Born In Luton, Water In The Well et Snow Day, ou sur le potache March Day. Dans une fournaise rythmique et une vindicte gouailleuse qui ne se démentent jamais, les britanniques étalent ainsi leur science de la variation harmonique, encore sublimement représentée par la langueur de Human, For A Minute ou le crescendo rock de Station Wagon.
Les Shame ne ratent pas leur cible. L’explosif Drunk Tank Pink est une pépite à l’état brut de revival punk-rock qui confirme sans difficulté le talent déjà entrevu sur le premier album du quintette.