VIAGRA BOYS – Welfare Jazz (2021)
De qui parle-t-on ? :
Groupe suédois, actif depuis 2015, emmené par le chant gouailleur de l’américain d’origine, Sebastian Murphy, accompagné des musiciens Benjamin Vallé, Oskar Carls, Henrik Höckert et Tor Sjödén.
De quoi parle-t-on ? :
Post-punk bouillant mâtiné de cuivres, toutefois plus « apaisé » que sur Secret Worms, premier opus du combo.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Le propos est plus éclectique, mais le tempo d’ensemble demeure très enlevé.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Il faut encaisser le chant « abimé » de Sebastian Murphy et la force de frappe harmonique avant de réellement apprécier la plupart de ces nouvelles mélodies.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Difficile d’entrainer le grand public dans ce magma de rock incandescent.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
La gouaille de Sebastian Murphy et l’intensité de ce rock résistent plutôt bien au moule de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8)
- Il tourne en boucle sur ma platine
L’année 2021 démarre sur les chapeaux de roues avec les brûlots de Welfare Jazz, second opus des suédois de Viagra Boys.
Alliage de garage rock sulfureux et de cuivres chauffés à blanc, la musique du combo scandinave renverse tout sur son passage. La voix rauque de Sebastian Murphy, salement éraillée par des abus que l’on n’ose imaginer, illumine le jazz-rock apocalyptique d’Ain’t Nice. Le spoken word du natif de Californie dynamite ensuite le stoner rock du bouillant Toad. Le penchant du quintette pour l’americana prend alors le contrôle de l’album sur Into The Sun. La tessiture vocale de Sebastian Murphy révèle décidément bien des surprises, un crooner se cache par exemple derrière l’interprétation du très pop Creatures. En fin de parcours, le groupe de Stockholm rend hommage à la country-music, tout d’abord sur le bien nommé To The Country, puis en reprenant en duo avec Amy Taylor, chanteuse des turbulents australiens d’Amyl And The Sniffers, le titre In Spite Of Ourselves composé par l’une des légendes de la folk-music, l’américain John Prine, malheureusement victime au printemps dernier de ce satané coronavirus.
Avec le très éclectique Welfare Jazz, les Viagra Boys s’extirpent de la fournaise rock de leur exercice initial, Street Worms, et dévoilent, par-là même, l’amplitude de leur immense talent.