TIÑA – Positive Mental Health Music (2020)
De qui parle-t-on ? :
Groupe anglais emmené par son leader, Josh Loftin, accompagné des musiciens Adam Cartwright, Ollie Lester, Calum Armstrong et George Rhys Davies.
De quoi parle-t-on ? :
Rock indépendant au tempo assez lent, très en vue dans le nord de l’Amérique dans le courant des années 90.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Malgré la grande lenteur, il est difficile de résister au groove insoutenable du sublime I Feel Fine.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
De la langueur, de la rugosité, mais une accroche harmonique totalement imparable.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Ensemble très addictif qui pourrait rencontrer un certain écho auprès du grand public.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
La légèreté et le bonheur rock ne sont pas perturbés par les affres de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine (9)
Après la mort avec les londoniens de Tunng, attaquons-nous maintenant au douloureux problème de la dépression, et à son traitement par la voie musicale, avec le premier album des britanniques de Tiña, Positive Mental Health Music.
Emmené par le chant nonchalant d’un Josh Loftin au look improbable de cowboy rose flashy, le combo démarre sa méditation dans le rock zen et addictif de Buddha. L’enchainement sans interruption des différents morceaux enceint l’auditeur dans un cocon de langueur qui génère cet élan de positivité mentale invoquée dans le titre de l’album. Les Tiña sont anglais, mais leur inspiration lorgne plutôt du côté de l’Amérique du nord, dans le rock nineties et lancinant des Built To Spill, des Sebadoh, des Swell ou encore des immenses Pavement. L’excellence (Rosalina, I Feel Fine, Rooster, …) croise le feu avec le très bon (l’appel canin de Closest Shave, Golden Rope ou encore Dip) dans un tempo shoegaze toujours très lymphatique.
Le rock intemporel et jouissif des Tiña est un puissant remède contre la morosité. A l’instar de l’inoubliable Superorganism, premier album du groupe du même nom sorti en 2018, Positive Mental Health Music sera pour un temps l’un de nos fidèles compagnons de route.