De qui parle-t-on ? :

Duo américain, actif depuis 2014, composé des frères D’Addario, Brian et Michael.

De quoi parle-t-on ? :

Le duo se concentre principalement sur la musique des années 70, dans un champ assez large qui va de la pop naïve jusqu’au rock psychédélique.

Rythme :

-          Je me suis endormi dans mon fauteuil

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-          Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Le propos souvent joyeux incite facilement au mouvement.

Accessibilité :

-          Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Mélodie agréable mais sans aspérité

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

Le sens de la mélodie est le fil rouge de ce capharnaüm musical.

Audience :

-          Musique que madame me demande de réécouter

-          Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-          Madame s’en va quand je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-          Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Le style antédiluvien et le côté parfois psychédélique ne seront certainement pas générateurs de grand succès populaire.

Qualité audiophile :

 -          J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-          Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-          S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)

Alternance de styles et instrumentation variée ne font pas bon ménage avec la compression.

Conclusion :

-          Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-          Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-          Je l’écoute facilement mais sans émotion

-          J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8)

-          Il tourne en boucle sur ma platine

Le look seventies des Lemon Twigs ne trompe pas l’auditeur sur le style musical proposé. Ces nouvelles mélodies attisent d’emblée l’imaginaire temporel et laissent entrevoir la sortie de ce Songs For The General Public coincée dans le planning entre un nouvel album de T-Rex et un autre du grand David Bowie.

La fratrie D’Addario ouvre ce nouveau barnum pop avec la chorale guillerette et un brin naïve de Hell On Wheels. Le flower-power enjoué irradie le single Live In Favor Of Tomorrow. Les new-yorkais abordent, dans un savant désordre et avec grand brio, à peu près toutes les tendances en cours dans les années 70. La pop lumineuse sur No One Holds You et sur le très fédérateur The One. Les harmonies pour sainte-nitouche sur le easy-listening de Somebody Loving You et de Why Do Lovers Own Each Other ?. Le duo de Long Island invite aussi le glam-rock sur l’accrocheur Fight et joue même sa carte psychédélique sur le « Suedien » Hog et sur le sulfureux Leather Together.

Après le mitigé et conceptuel Go To School, les Lemon Twigs retrouvent l’élan pop de leur fantastique premier album, Do Hollywood. Le jubilatoire et bien nommé Songs For The General Public est un remède miracle indispensable en ces temps de très grande morosité.