THE KILLERS – Imploding The Mirage (2020)
De qui parle-t-on ? :
Groupe américain, actif depuis 2001, composé de Brandon Flowers, Dave Keuning, Ronnie Vannucci Jr. et Mark Stoermer.
De quoi parle-t-on ? :
Pop-rock très américain et très instrumenté qui suit la ligne actuellement menée par le combo de Philadelphie, The War On Drugs, et par l’australien Alex Cameron.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
De leur ancienne intensité rock, les Killers ont conservé cette préférence pour les rythmes soutenus.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
La force mélodique des originaires de Las Vegas n’est aujourd’hui plus à démontrer.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Déjà fort d’une fanbase pléthorique, le combo devrait encore glaner quelques suiveurs avec la puissance harmonique des singles Caution et My Own Soul’s Warning.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Rock calibré au cordeau, construit pour résister à tout type de supplice.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (7)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Plus proches aujourd’hui des arpèges lumineux de leur compatriote Adam Granduciel, leader des immenses The War On Drugs, que du rock fiévreux de leurs débuts, les Killers retrouvent une seconde jeunesse avec le globalement réussi Imploding The Mirage.
Dans cette quête de magnificence harmonique, l’album démarre en grande pompe avec le rock enjoué et mélodique du single My Own Soul’s Warning. Après la pop trop aseptisée de Blowback, les américains revisitent le fantastique Hallogallo, standard de l’une des légendes ancestrales du krautrock germanique, Neu!, sur Dying Breed. La route se poursuit par l’exploration des grands espaces de l’americana en compagnie de l’un des spécialistes du genre, l’australien Alex Cameron, sur le tube imparable Caution. Produit en partie par le californien Jonathan Rado, par ailleurs moitié du duo Foxygen, l’album connait toutefois quelques faiblesses sur Lightning Fields, avec la chanteuse canadienne K.D. Lang, ou sur Fire In Bone, mais fort heureusement aussi quelques moments de grâce sur la pop de My God, bonifiée par l’étoile montante de la folk-music, la californienne Weyes Blood, ou encore sur le final éponyme, Imploding The Mirage.
Après quelques années d’errements notamment ponctuées par une implication politique parfois douteuse, les Killers se recentrent aujourd’hui, avec l’excellent Imploding The Mirage, sur l’essentiel, la maîtrise quasi parfaite des éléments pop-rock.