SON LUX – Tomorrows I (2020)
De qui parle-t-on ? :
Groupe américain, actif depuis 2008, axé autour de sa tête pensante, Ryan Lott, accompagné des musiciens Ian Chang et Rafiq Bhatia.
De quoi parle-t-on ? :
Moins expérimentateurs harmoniques que précédemment, les Son Lux proposent une dreampop plus langoureuse et plus conventionnelle.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Difficile d’esquisser un mouvement dans cette ambiance sombre intensifiée par la lenteur.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
La fluidité harmonique n’a jamais été un critère essentiel de la musique des Son Lux.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
La grande lenteur et l’obscurité ne sont pas vecteurs de succès populaire.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Construction harmonique qu’il est toujours difficile de compresser.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (7)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Tomorrows I, première partie d’un projet artistique tricéphale, propose une plongée atmosphérique dans le monde féerique des américains de Son Lux.
Après la courte introduction ambient de Dissolve, les choses sérieuses commencent avec le chant merveilleusement plaintif de Ryan Lott sur la dreampop de Plans We Made. Nouvelle interlude avec Bending Shadows, puis retour à la splendeur de la langueur synthétique sur le bancal Only. Dans cette ambiance empreinte de lenteur et d’obscurité, les new-yorkais s’égarent un peu sur la pop trop « normale » de Honesty, mais rayonnent heureusement sur le percutant Last Light ou sur la ballade ténébreuse Undertow.
Moins aventureux que les albums précédents, le premier volet du triptyque Tomorrows n’en demeure pas moins une belle réussite. Pour que l’impression soit encore plus forte, tout juste faut-il espérer que les Son Lux, dans les volumes II et III de cet ensemble, nous réservent quelques surprises harmoniques dont ils ont le secret.