AUSTRA – HiRUDiN (2020)
De qui parle-t-on ? :
Aujourd’hui projet solo de la chanteuse et musicienne canadienne d’origine lituanienne Kaitlin Austra Stelmanis, active depuis 2004.
De quoi parle-t-on ? :
Katie Stelmanis ralentit un peu le tempo et ajoute une touche de mélancolie à son décor electropop.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Deux ou trois titres qui pourraient encore inciter à la danse, mais un ensemble qui navigue plutôt dans un tempo intermédiaire.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Dans la mélancolie ou dans la gaité du dancefloor, Austra ne perd pas le fil de sa fluidité harmonique.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Le propos est moins évident et moins dansant que sur Future Politics, mais la synthpop d’Austra demeure une valeur sûre pour le grand public.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Seule la voix envoutante de Katie Stelmanis pourrait ici interdire le recours à la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (7)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Dans la continuité de l’excellent Future Politics, la canadienne Katie Stelmanis poursuit son cheminement electropop sur le très bon Hirudin, quatrième album de son pendant artistique, Austra.
La native de Toronto explore une nouvelle fois un panel très large des plaisirs synthétiques. La tentation du dancefloor évidemment sur Anywayz, Risk It et I Am Not Waiting, mais aussi la ballade intimiste sur All I Wanted et Your Family, les envolées lyriques électroniques sur How Did You Know et Messiah, la langueur mélancolique sur It’s Amazing et tout simplement la pop sur le single Mountain Baby. Mais le style musical a-t-il ici vraiment de l’importance tant le chant divinement aigu et superbement chevrotant de l’originaire des pays baltes occupe l’espace sonore ?
L’hirudine, produit miracle sécrété par les sangsues et aux vertus médicinales multiples, est donc aujourd’hui le baume qui soulage un peu les maux intérieurs de Katie Stelmanis. S’il est moins dansant que son prédécesseur, Future Politics, le très (trop) court et introspectif Hirudin n’en demeure pas moins une très belle réussite.