De qui parle-t-on ? :

Groupe américain, actif depuis 1996, fondé et emmené par le chanteur et multi-instrumentiste Kevin Barnes. Il est accompagné des musiciens Davey Pierce, Clayton Rychlik, Jojo Glidewell et Nicolas Dobbratz.

De quoi parle-t-on ? :

Les Of Montreal s’éloignent de leurs habitudes expérimentales et s’adonnent aux plaisirs de l’electropop dansante des années 80.

Rythme :

-          Je me suis endormi dans mon fauteuil

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-          Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Une bonne moitié de cet album transportera l’auditeur jusqu’à la piste de danse.

Accessibilité :

-          Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Mélodie agréable mais sans aspérité

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

La structure de ces nouvelles mélodies est plus classique et beaucoup plus fluide que par le passé.

Audience :

-          Musique que madame me demande de réécouter

-          Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-          Madame s’en va quand je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-          Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Trois ou quatre tubes en puissance devraient sensiblement améliorer l’audience des Of Montreal.

Qualité audiophile :

-          J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-          Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-          S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)

Le style synthpop est certes plus accessible, mais l’assemblage harmonique encore un peu biscornu ne permet toujours pas l’accès à la compression.

Conclusion :

-          Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-          Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-          Je l’écoute facilement mais sans émotion

-          J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (7)

-          Il tourne en boucle sur ma platine

L’américain Kevin Barnes délaisse pour un temps les voies de l’expérimentation pop et offre, avec le dansant Ur Fun, l’album le plus accessible de sa pléthorique discographie.

Le propre de l’originalité n’est-il pas d’être présent là où personne ne vous attend ? A ce petit jeu, les Of Montreal sont les maîtres. Après quelques albums aux harmonies bancales, le combo d’Athens choisit aujourd’hui le dancefloor comme principal théâtre des opérations. Le bien nommé Ur Fun démarre dans la chaleur de la synthpop avec les deux énormes singles Peace To All Freaks et Polyaneurism. Mais les Of Montreal ne seraient pas vraiment les Of Montreal si à un moment ils ne faisaient pas dérailler leurs arpèges, c’est dans le rock bouillant de Get God’s Attention By Being An Atheist que Kevin Barnes et ses acolytes laissent divaguer leurs notes de musique. L’intensité du rock est encore à l’honneur en fin d’album sur le déjanté 20th Century Schizofriendic Revengoid-man. L’étrange est aussi de la fête avec la pop loufoque inspirée des légendaires américains de Devo sur Don’t Let Me Die In America, mais la danse, encore symbolisée par l’electropop de Gypsy That Remains et You’ve Had Me Everywhere, demeure le leitmotiv d’ensemble de ce déjà seizième opus studio.

Si Ur Fun ne peut être considéré comme le meilleur album des Of Montreal, il permet toutefois aux originaires de Géorgie, dans une ambiance finalement très eighties, de peaufiner notre appétence pour le plaisir.