THOM YORKE – Anima (2019)
De qui parle-t-on ? :
Musicien et chanteur anglais, actif depuis 1985, par ailleurs évidemment co-fondateur du mythique combo britannique, Radiohead.
De quoi parle-t-on ? :
Le chant de Thom Yorke est une sorte de phare dans ce chaos dubstep sombre et minimaliste.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Le rythme est assez enlevé, mais l’ambiance synthétique délétère incite peu au mouvement.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Il ne faut pas hésiter à s’accrocher et à écouter plusieurs fois cet album avant d’en apprécier les mélodies.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Thom Yorke a définitivement abandonné l’idée de rallier à sa cause une partie du grand public.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Minimaliste mais torturé et complexe, la compression est donc fortement déconseillée.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (7)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Cinq ans après le sombre Tomorrow’s Modern Boxes, Thom Yorke persiste, avec Anima, dans le style synthétique névrosé qu’il affectionne.
Le désir d’ouverture semble pourtant être à l’ordre du jour de Traffic, premier morceau de ce troisième opus solo. Le natif du comté de Northamptonshire, dont on reconnait à peine la voix, cherche à animer le dancefloor… bon d’accord, celui plutôt glacial du bal des vampires. Sur Last I Heard, sorte d’expérimentation synthétique et psychédélique, le britannique expose enfin sa majesté vocale. C’est dans l’ambiance dubstep de Twist qu’Anima s’enfonce alors durablement dans l’obscurité. Seuls les rafraichissants et presque normaux I Am A Very Rude Person et Impossible Knots permettront encore d’inhaler une bouffée d’air frais et de sortir de cette moiteur étouffante.
Comme semble le figurer le dessin de la pochette d’Anima, Thom Yorke n’a décidément pas peur du vide. Par la seule force de son génie vocal, l’anglais arrive une nouvelle fois à illuminer l’atmosphère ténébreuse des limbes du minimalisme et de la rudesse electro.