DEERHUNTER – Why Hasn’t Everything Already Disappeared? (2019)
De qui parle-t-on ? :
Groupe américain, actif depuis 2001, axé autour de son leader Bradford Cox accompagné des musiciens Josh McKay, Moses Archuleta, Lockett Pundt et Javier Morales.
De quoi parle-t-on ? :
Le groupe enfonce le clou de la pop et se débarrasse aujourd’hui de ses tendances expérimentales.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Ensemble radieux, quelquefois enjoué, mais qui navigue finalement dans un tempo assez intermédiaire.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
La part loufoque a disparu et laisse place aux mélodies imparables de Deerhunter.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Cet album est certainement le plus accessible du combo d’Atlanta.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Ensemble pop très éthéré et mélodique qui supporte plutôt bien la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (7)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Après l’excellent Fading Frontier, les Deerhunter sont de retour avec un huitième opus aux intonations pop radieuses et addictives.
Exit l’esprit shoegaze des précédents albums, la réécoute par exemple en parallèle des délires psychotiques de Monomania pourrait faire penser à l’auditeur qu’il y a un problème d’homonymie et qu’il a affaire à un autre Deerhunter. Why Hasn’t Everything Already Disappeared ? ouvre un champ mélodique accessible à un plus large public. Le combo d’Atlanta perd certes son côté avant-gardiste, mais compense ce déficit de folie par sa science de la pureté harmonique. Du langoureux et pastoral Death In Midsummer, en passant par la pop presque tubesque des singles Element et Plains, et ce jusqu’au long et splendide final, Nocturne, Bradford Cox et ses acolytes proposent un condensé d’arpèges angéliques et raffinés.
L’on pourra évidemment reprocher aux Deerhunter leur approche pop un brin trop conventionnelle, l’album n’étant notamment pas du même niveau qu’un Microcastle ou qu’un Halcyon Digest, mais cette mue vers des horizons plus mélodieux s’avère être finalement une réussite.