JACCO GARDNER – Somnium (2018)
De qui parle-t-on ? :
Musicien et chanteur néerlandais, actif depuis 2009.
De quoi parle-t-on ? :
Pop synthétique rêveuse et mélancolique devenue uniquement instrumentale.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Volva et Levania permettent bien sûr de battre la mesure, mais l’ensemble navigue plutôt dans les sphères de l’ambient.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Les mélodies sont célestes, mais le style un peu illuminé demande malgré tout plusieurs écoutes.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Il manque quelques paroles et un style plus mainstream pour attirer le grand public.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Pop synthétique et aérienne qui pâtit peu des lois de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Les angoisses de Jacco Gardner semblent décidément tourner autour du sommeil, après avoir exprimé sa peur de dormir sur le fantastique Hypnophobia, voici qu’aujourd’hui il nous raconte ses rêves sur le mélancolique Somnium.
Si l’on aborde cet album sans savoir qu’il est du néerlandais, l’on pourrait alors se méprendre et penser que l’on a ici affaire au second volet de Bambi Galaxy, le conte futuriste de Florent Marchet, ou à un nouvel opus du duo américain Ratatat… enregistré sous Lexomil. Le trublion batave nous offre aujourd’hui une fable spatio-médiévale totalement instrumentale. A l’écoute de ces mélodies perchées, l’on imagine bien Jacco Gardner griffonner ses accords dans les brumes hallucinogènes de l’un des nombreux coffee-shop de la belle Amsterdam. De l’ambiance inquiétante de Rising, en passant par le flower-power de Volva, la pop de l’addictif Levania ou encore par le sombre Pale Blue Dot, l’on comprend très vite que le sommeil du natif de Hoorn n’est pas un long fleuve tranquille.
Si le génie doit passer par l’insomnie, alors aidons Jacco Gardner à alimenter ses phobies pour qu’il concocte à nouveau de troublantes harmonies, à l’instar de celles de ce magnifique Somnium.