GAZ COOMBES – World’s Strongest Man (2018)
De qui parle-t-on ? :
Chanteur et musicien anglais, actif depuis 1991, évidemment ancien leader des mythiques Supergrass.
De quoi parle-t-on ? :
Rock assez enlevé aux tendances britanniques, plus consensuel et moins psychédélique que celui proposé sur le précédent exercice, Matador.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Quelques morceaux au groove assez intense (Deep Pockets, Walk The Walk,...), mais un ensemble qui incite surtout à battre la mesure.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Dans les moments les plus punk de Supergrass, Gaz Coombes cultivait déjà l’art de la mélodie, alors aujourd’hui...
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Style évidemment très britannique qui pâtit d’une très forte concurrence.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Entre Rock et pop dans un schéma assez standard, pas de difficulté donc pour la compression de ce style musical.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Lorsque l’on a adoré et usé jusqu’à la corde les riffs explosifs de l’un, n’ayons pas peur des mots, des meilleurs albums de rock de tous les temps, j’ai nommé le grandissime I Should Coco, l’on souhaite évidemment une réussite exemplaire à celui qui fut l’un des moteurs créatifs de ce divin exercice.
Pas d’inquiétude cela dit pour l’avenir de Gaz Coombes, l’anglais rencontre à priori peu de difficulté pour se défaire de l’aura phénoménale des magnifiques Supergrass. L’émancipation entrevue sur le psychédélique Matador trouve son prolongement naturel sur ce nouveau World’s Strongest Man. Dans une approche sonore plus groove et plus directe, le natif d’Oxford ouvre ce nouvel opus dans le rock mid-tempo de l’éponyme World’s Strongest Man. L’entêtant single Deep Pockets réhausse le rythme de cet album dans une ambiance à la moiteur psychédélique. Le chant « punk » de Gaz Coombes a aujourd’hui beaucoup évolué, la tessiture soul de sa voix colle à merveille aux arpèges groovy du tubesque Walk The Walk. Le britannique déroule ainsi toutes les facettes de son talent, soufflant encore le chaud sur la power-pop bouillante de Wounded Egos, In Waves et Vanishing Act, et le froid sur les flegmatiques Shit (I’ve Done It Again), Slow Motion Life et Weird Dreams.
Après un Matador somme toute assez original, Gaz Coombes confirme brillamment son aptitude à explorer d’autres voies musicales et referme ainsi, pour l’instant, l’inoubliable épisode Supergrass.